Prendre toujours les mêmes et continuer

Les médias du pays (et dans une moindre mesure ceux de l’étranger) ont indiqué que les experts – négociateurs des deux bords politiques en présence en RDC chargés de proposer une mouture gouvernementale acceptable par ces derniers étaient déjà prêts et que les noms de personnalités choisies pour faire partie de la nouvelle équipe de l’exécutif central, très attendu, allaient être publiés incessamment.

Aujourd’hui comme hier, le suspense entretenu autour de l’événement fait bouger les lignes dans les états-majors de formations et plateformes politiques, où l’impatience des uns et des autres est déjà arrivée à sa cote d’alerte au point de susciter le doute au sein des masses populaires du pays qui ne cessent de s’interroger sur le profil de personnalités alignées dans la nouvelle dans la nouvelle équipe gouvernementale en rapport notamment avec leur passé politique.

Sauver la RDC de l’obscurantisme

En effet, avec le temps énormes pris par les experts -négociateurs pour constituer une nouvelle équipe gouvernementale capable de relever le défi de l’immobilisme dans lequel est tombés le pays depuis près de deux décennies, les masses populaires redoutent de plus en plus le danger de “prendre toujours les mêmes et continuer”. Un peu comme si le pays manquait des compétences pour faire la différence avec le passé qui doit interpeller tous les congolais indistinctement.

Selon des indiscrétions ayant  transpiré des rencontres des experts -négociateurs la semaine écoulée, les personnalités proposées par le Front Commun pour le Congo (FCC) pour prendre part au gouvernement de coalition à annoncer appartiendraient dans leur immense majorité à la vielle garde qui constitua l’ossature de tous les gouvernements nommés dans le passé par Joseph Kabila.

De l’avis des observateurs avisés de la politique congolaise, le penchant qui consiste à prendre toujours les mêmes individus pour former des gouvernements dans le pays constitue un piège à éviter absolument pour la bonne et simple raison que cela hypothèque l’avenir de la République.

Très sollicité, semble-t-il, par de nombreux partisans du Statu quo pour emboiter le pas au bord politique d’en face, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe qui veillent au grain doivent aller jusqu’au bout de leur détermination de sauver le pays de l’obscurantisme.

Par Bamporiki Chamira