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Selon les rapports d’enquête publiés par la FENAPHACO avec l’appui de l’ONG « OSISA » : L’amélioration des conditions de personnes handicapées en détention recommandée

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Selon les rapports d’enquête publiés par la FENAPHACO avec l’appui de l’ONG « OSISA » : L’amélioration des conditions de personnes handicapées en détention recommandée

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Cette enquête a été effectuée de juin à juillet 2019 dans les provinces du Kongo Central, Kasaï Central et Kwango
Par Marcel Tshishiku

La Fédération Nationale des Associations des Personnes Handicapées de la RD Congo (FENAPHACO) a recommandé, vendredi 9 août, aux instances compétentes de prendre des mesures requises pour améliorer les conditions de détention des personnes vivant avec handicap (PVH) dans les provinces du Kongo Central, Kasaï Central et Kwango. La FENAPHACO s’est ainsi prononcée à son siège à Mombele, un quartier de la commune de Limete, lors de la publication des rapports d’une enquête effectuée dans ces provinces, notamment dans les prisons et autres lieux de détention de la police des villes de Matadi, Boma, Tshela, Kananga et Kenge.

De manière générale, ces rapports déplorent la lenteur dans le traitement des dossiers judiciaires des PVH, la non assistance de ces personnes par des avocats, l’absence de nourriture pour les prisonniers, des soins médicaux, des installations hygiéniques, d’eau potable et d’électricité ; les cas de tortures, le surpeuplement des cellules de détention, l’insuffisance des magistrats, etc.
L’enquête a été menée avec l’appui de l’ONG internationale « OSISA » par les avocats, dont Me Jolie Kinkela, Augustin Munzibala et Maurice Kusekula, dans le cadre du Programme d’appui à l’accès à la justice et assistance judiciaire des PVH. Ce sont ces avocats qui ont présenté les rapports.

Pour sa part, Me Pindu-di-Lusanga Patrick, coordonnateur national de la FENAPHACO, a appelé les chefs des juridictions pénitentiaires à bien traiter les dossiers judiciaires des PVH, à ne pas monnayer leurs services car ces personnes sont en majorité démunies ; à maîtriser et respecter les instruments juridiques nationaux et internationaux les protégeant. Au Gouvernement, il a demandé de donner des moyens au ministère de la Justice et Garde des Sceaux pour résoudre ces problèmes.

Me Pindu-di-Lusanga Patrick a également demandé aux partenaires techniques et financiers de la FENAPHACO d’appuyer davantage cette structure pour lui permettre d’étendre son programme même à 11 provinces de la RD Congo.

La FENAPHACO marginalisée !

Me Pindu-di-Lusanga a en outre affirmé que, jusqu’au moment où il parlait,  la FENAPHACO n’était pas encore officiellement contactée par les services de la Primature pour qu’elle puisse être reçue par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, dans le cadre des consultations entreprises par celui-ci avec des forces vives de la Nation visant la formation du futur Gouvernement de la République. « Si la FENAPHACO n’est pas invitée, nous pensons que les PVH n’ont pas été consultées », a indiqué son coordonnateur national, précisant que la participation de ces personnes dans les institutions publiques constitue une recommandation contenue dans la Convention des Nations Unies relatives aux droits des PVH, ainsi que dans la Constitution du Congo Démocratique.

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