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Avortement sécurisé : Des journalistes sensibilisés sur le protocole de Maputo

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Avortement sécurisé : Des journalistes sensibilisés sur le protocole de Maputo

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” Clarification des valeurs et de transformation des attitudes des journalistes sur les droits en santé sexuelle et reproductive ” est au centre d’un atelier ayant réuni des journalistes et des blogueurs. Cet atelier de formation qui se clôture aujourd’hui met un accent particulier sur le protocole de Maputo, précisément dans son article 14, alinéa 2 point c,  auquel la République démocratique du Congo a adhéré en 2006 et l’a ratifié, sans réserve, en 2008.

Ledit article qui parle de ” droit à la santé et au contrôle des fonctions de reproduction “, donne également à la femme la possibilité de pouvoir recourir à un  avortement sécurisé en cas de viols, d’agressions sexuelles, d’inceste, de la grossesse mettant en danger sa santé physique ou mentale , de la vie de la mère et  celle du fœtus .
Etant donné que les avortements ne sont pas dépénalisés en RDC, le pays a ratifié le protocole de Maputo qui ouvre une brèche pour des cas spécifiques.

C’est dans cette optique que la Coalition pour la lutte contre les grossesses non désirées (CGND), en partenariat avec Pathfinder international, ont voulu impliquer les journalistes et les blogueurs dans la lutte pour le respect et l’effectivité des droits relatifs à la santé sexuelle et de la reproduction (DSSR) en RDC et à faire un plaidoyer pour promouvoir le respect et l’effectivité des DSSR en faveur des jeunes, adolescents et adultes en RDC.

En parlant ” de l’ampleur sur les avortements dans le monde et en RDC  “, le Dr Rachel Yodi, a fait savoir que, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a signifié que 15% de la mortalité maternelle est liée à l’avortement. Ainsi, l’avortement est une des cinq causes principales de mortalité et de morbidité dans le monde.
Pour un rapport de Guttmacher Institute datant de 2017, a-t-elle indiqué, 146.700 avortements pratiqués en 2016 dans la ville de Kinshasa, soit un taux d’avortement de 56 pour 1.000 femmes en âge de procréer. Sur les 146.700 cas, environ 37.900 (26%) cas ont donné lieu à des complications.

Tandis que chez les adolescents, l’âge moyen de femmes ayant avorté est de 20 ans et 11% des avortements clandestins concernent les adolescents, indique les données de CSP 2015. Cette situation est à la base de plusieurs complications obstétricales directes représentant les ¾ des causes des décès maternels, a révélé l’enquête SONU du Programme national de la santé reproductive (PNSR).

Selon Mme Huguette Kasongo, des femmes pratiquent des avortements à risque à cause de plusieurs raisons, notamment la stigmatisation, le manque d’information, l’accès limité aux services des soins suite au coût et l’influence de l’entourage. Les droits en santé sexuelle et reproductive de la femme, a-t-elle dit, doivent être assurés parce qu’elle a aussi droit à l’éducation et à la santé, à l’égalité et de décider du nombre d’enfants et d’espacement des naissances.

Notons que plusieurs objectifs spécifiques sont poursuivis dans l’organisation de cet atelier. Il s’agit de faire connaître les conséquences de l’avortement clandestin et son impact sur la mortalité maternelle, de faire connaître le cadre légal national, régional et international sur les Santé sexuelle et reproductive (SSR) et tout particulièrement sur les accords de Maputo, etc.

Par TSM

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