L’entrepreneur libanais poursuivi pour non respect du délai de construction de 4.500 maisons préfabriquées
Par Asiyeshindwa

Jamal Sammih, patron d’une société de construction dénommée ” Somibo “, a été placé en détention préventive en fin de semaine dernière pour n’avoir pas respecté le délai de construction de 4.500 maisons pré-fabriquées en République Démocratique du Congo, comme convenu avec les autorités du pays.

Selon une source digne de foi, l’arrestation de cet entrepreneur expatrié est le résultat d’une vaste enquête menée sur des cas présumés de détournements des fonds publics dans le financement des grands chantiers lancés par le nouveau Chef de l’État dans le cadre de son programme de 100 jours.

” Dans le cadre des travaux d’urgence du Chef de l’État, Jamal Sammih avait gagné le marché de construction de 4.500 maisons sur toute l’étendue de la République, à raison de 300 maisons par province. Après avoir reçu 17 millions de dollars du Trésor public, il n’y a que 17 maisons construites “, a indiqué une source judiciaire. Le coût de construction de chaque maison est évalué à  19.000 dollars.

Dans un message reçu en dernière minute, la défense a indiqué que Jamal Sammih  a manifesté un malaise dans son lieu de détention. Elle appelle donc les autorités compétentes à lui permettre d’être transféré à un hôpital pour avoir des soins appropriés.

Jamal Sammih est le deuxième entrepreneur étranger visé par cette information judiciaire. Avant lui, un autre patron étranger, notamment David Blattner, patron de la société Safricas, a été arrêté et mis en détention à la prison centrale de Makala, pour détournement des fonds destinés à la construction de quelques sauts-de-mouton à Kinshasa.

Après quelques jours passés au CPRK, David Blattner, directeur général de Safricas-Congo, vient d’être libéré par la justice, alors que les travaux concernés sont loin de connaître une avancée sur le terrain.