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Commémoration des morts le 1er août : Les Kinois dénoncent la profanation des tombes

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Commémoration des morts le 1er août : Les Kinois dénoncent la profanation des tombes

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Par Thony Kambila

Comme le 1er Août de chaque année, les Kinois sont massivement descendus dans les cimetières de la capitale, le samedi dernier à l’occasion de la commémoration de la journée internationale dédiée aux parents. Car, en RDC, cet événement s’ajoute aussi la commémoration des morts.

De nombreux membres de familles kinoises, amis et connaissances se sont rendus aux cimetières où sont enterrés leurs proches, dans le seul objectif de s’incliner, nettoyer et déraciner les herbes autour des tombes, voire repeindre celles-ci.
Cette pratique a pris de plus en plus d’ampleur à Kinshasa la capitale. Une façon pour les Kinoises et Kinois d’avoir une pensée pieuse en mémoire des disparus. Mais, dans certains cimetières, le spectacle était désolant samedi dernier. car plusieurs tombes sont déjà profanées.

L’émotion était au rendez-vous

Sur place, l’émotion était à son comble. Des familles entières fondaient en larmes ça et là. Mais tous ne pleuraient pas. Car au milieu de ce beau monde, il y avait aussi des curieux. Aux membres de familles, amis et connaissances, se sont joints également des travailleurs occasionnels, hommes, femmes et enfants désœuvrés, venus pour gagner un peu d’argent en échange de services qu’ils proposaient : défricher, refaire la couche de chaux, renouveler les écriteaux sur les croix, apporter de l’eau, des briques…

Dans certaines allées du cimetière, s’est établi un véritable marché. On y trouvait des produits comme le vin de palme, des bananes, oranges, citrons, mandarines et pomme rouges, la chikwange, les feuilles de manioc communément appelés PONDU et autres légumes, les patates douces, ignames et maniocs souvent mélangés aux arachides surnommés ” SAE 40 “.

Manque du respect aux morts

A Kinshasa, l’état de certains cimetières laisse à désirer. Les morts cohabitent avec les vivants. Quand les uns se mettent dès leur arrivée à mettre la propreté sur les tombes de leurs proches déjà décédés, les autres, par contre, cherchaient encore à localiser les tombes de leurs défunts devenus introuvables, car profanés.

Dans certains cimetières comme à Kintambo et Kinkole, des maisons d’habitations ont poussé sur le champs des morts, sans que ces derniers aient été désaffectés. Et même si c’était le cas, il faudrait attendre 50 ans pour y construire. Mais, c’est le contraire qu’on constate dans certains cimetières comme Kintambo, Kinkole, Mbenseke et autres. L’indignation et l’émotion étaient donc à leur comble, lorsque certains membres de familles partis s’incliner devant les tombes de leurs défunts trouvaient des vivants à la place de leurs êtres morts !

La valeur culturelle africaine de respecter les morts a sonc perdu tout son sens de nos jours à Kinshasa et dans d’autres coins du pays. Face à cette situation, les Kinoises et Kinois lancent un appel pathétique aux autorités de la ville pour décourager les auteurs de cette pratique.

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