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Devant la persistance de la crise CACH – FCC : Fatshi lance les “Consultations” !

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Devant la persistance de la crise CACH – FCC : Fatshi lance les “Consultations” !

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La crise qui secoue à nouveau la coalition au pouvoir (CACH – FCC), allant jusqu’à affecter le bon fonctionnement des institutions en République Démocratique du Congo est devenu un sujet qui préoccupe le Président de la République. Dans son adresse audiovisuelle à la Nation tenue le vendredi 23 octobre dernier et qui n’a duré que six minutes, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a fait savoir qu’il compte initier dans les prochains jours des consultations avec “les leaders politiques et sociaux les plus représentatifs ” dans le but de créer une ” Union sacrée de la Nation “.

Le numéro un rd congolais a, à cette occasion, décrit les embûches qui bloquent la bonne marche de la coalition Cap pour le Changement-Front Commun pour le Congo (CACH-FCC), parlant de ” deux ans de divergence persistante qui plombe les ailes de l’espoir vers le développement “. Au nombre de ces embûches, Fatshi a, entre autres, cité le manque de vision commune quant à la marche du pays, à l’Etat de droit et au fonctionnement des institutions. Le magistrat suprême a également fustigé certaines ” antivaleurs ” telles que la le positionnement individuel, la haine tribale, la rancœur, l’obstruction à la lutte contre l’impunité dans le but de poursuivre la prédation en toute impunité, et bien d’autres maux.

Tout en se félicitant du fonctionnement régulier que retrouve la Cour Constitutionnelle avec la prestation de serment des trois nouveaux juges, le Président de la République a réaffirmé sa volonté politique de restaurer l’Etat de droit en RDC.
Pour l’actuel locataire du Palais de la Nation, le partage des valeurs liées à l’Etat de droit et à la justice constituent la condition sine qua non de tout partenariat aux actions de son mandat. C’est pourquoi Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo promet de n’exclure aucun cas de figure au terme des consultations qu’il vient d’amorcer.

L’intégralité du discours du chef de l’Etat

Congolaises, Congolais, Mes Chers compatriotes,

En ce jour du 23 Octobre 2020, je m’adresse à vous souverain primaire dans un contexte exceptionnel en rapport avec la situation politique que connait notre pays. Ce contexte de fragilité de notre pays, de même que les résultats électoraux de janvier 2019, nous ont forcé à élargir nos rassemblements pour nous unir au-delà de nos familles politiques traditionnelles.
Cet effort de recomposition a touché aussi bien le pouvoir sortant que l’ancienne opposition, ce qui a conduit à une situation inédite, où des adversaires farouches d’hier, sont devenus des alliés.

Nous avions choisi de gérer le pays au sein d’une coalition qui semblait constituer la situation idoine pour sortir le pays de ses différentes crises récurrentes et préserver ainsi les acquis de l’alternance.
Malheureusement, près de deux ans après , les divergences qui persistent entre les parties signataires de cet accord, plombent les ailes de l’espoir de notre envol vers le développement.

Ces divergences portent notamment vers les questions relatives à la paix et la sécurité nationale, à la commission électorale nationale indépendante, à l’organisation des élections , à la gestion du portefeuille de l’état, à la territoriale, à la diplomatie, à l’indépendance de la justice, et à l’instauration de l’état de droit qui sont un enjeu majeur pour notre Nation.
L’importance de ces questions me convainc qu’elles ne doivent être laissées à la merci d’un seul groupe politique, elle nécessite un large consensus national.

Mes chers compatriotes,

La tâche que vous m’avez confiée est immense, elle comporte dans l’urgence, les objectifs ci-après : rétablir la paix, là où elle est compromise et la consolider là où elle existe, Construire la démocratie, organiser les élections crédibles dans les délais constitutionnels, renforcer l’état de droit, bâtir nos infrastructures, assurer la santé à nos population, garantir l’éducation de nos enfants, donner une perspective économique à notre jeunesse et promouvoir d’avantage les droits de femme.

Face à l’ampleur de ces défis, le peuple n’accordera aucun pardon, à ceux qui dans la classe politique, s’évertueront à créer ou à entretenir des entraves au progrès, animés qu’ils sont par une simple stratégie, de survie politique ou de positionnement individuel, par la haine tribale, la rancœur, ou par la poursuite de la prédation en toute impunité.
A ce propos, je salue l’effort d’abnégation de ceux qui dans tous les cas , se sont démarqués de ces antivaleurs.

Mes chers compatriotes,

L’état de droit que nous voulons vient d’être conforté par la prestation de serment de trois juges constitutionnels, ce qui désormais, assure à cette juridiction, un fonctionnement régulier.

Mes chers Compatriotes,

La restauration de l’état de droit dans notre pays n’est pas un leurre, mais une volonté politique, du reste coulée dans un programme de gouvernement, tel qu’adopté par le parlement. Il demeure vrai que sa mise en œuvre énerve certains nostalgiques habitués à l’impunité et au traitement de faveur. Ceci étant, le partage des valeurs liées à l’état de droit et à la justice constituent la condition sine qua non de tout partenariat aux actions de mon mandat.

Mes chers compatriotes,

Chaque année, plus de 2 millions des enfants congolais naissent et s’ajoutent au nombre déjà important de notre population. Nous sommes individuellement et collectivement responsables de leurs destins. Nous ne pouvons laisser leur avenir à la merci des pesanteurs ou des écueils inhérents aux pratiques politiciennes qui retardent ou affaiblissent le programme pour lequel vous m’avez élu.

En tant que chef de l’État, représentant de la Nation et symbole de l’unité nationale. J’assure par mon arbitrage , en vertu de l’article 69 de la constitution, “le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions ainsi que la continuité de l’État”.

Je réitère l’engagement de mon serment de ne jamais faillir à cette mission sacrée et de ne jamais trahir le Congo.
Je ne laisserai aucun engagement politique de quelle que nature que ce soit primer sur mes prérogatives constitutionnelles et sur l’intérêt supérieur du peuple congolais.

Je ne transigerais avec les intérêts supérieurs de la Nation.

Je ne céderai jamais la moindre portion de notre souveraineté nationale.
Je ne ménagerai aucun effort pour préserver la paix et l’unité nationale.
Eu égard à ce qui précède, et considérant que “le salut du peuple est la loi suprême”,
J’ai décidé d’entamer dès la semaine prochaine, une série des contacts visant à consulter les leaders politiques et sociaux les plus représentatifs, afin de recueillir leurs opinions, à l’effet de créer une union sacrée de la Nation autour des objectifs précités.

Ces consultations visent la refondation de l’action gouvernementale autours des principes de participation à la gestion du pays. A l’issue de celles-ci , je reviendrai vers vous, dans une nouvelle adresse, pour vous faire part de mes décisions qui n’excluront aucun cas de figure.

Débout Congolais,

Prenons le plus bel élan pour un Congo fort, libre et prospère,
Que Dieu Bénisse la République Démocratique du Congo,
Je vous remercie.

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