Des réformes envisagées pour notamment revenir à deux tours pour la présidentielle,
et mettre fin au système de seuil de représentativité
Par LM

18 février 2006 – 18 février 2021, voici aujourd’hui 15 ans jour pour jour depuis que la Constitution en vigueur en République démocratique du Congo (RDC) a été promulguée par l’ancien président Joseph Kabila Kabange, au terme d’un référendum.
Cette loi-fondamentale que le chef de l’Etat de l’époque avait promis de respecter, a malheureusement été plusieurs fois torpillée, violée, empiétée, bafouée… pour des raisons politiques, en vue de satisfaire des intérêts égoïstes, au détriment du peuple congolais. Fort de sa majorité mécanique, Joseph Kabila avait réussi à réduire de deux à un tour l’élection présidentielle en République démocratique du Congo. C’était la veille de la course à la magistrature suprême, alors qu’Etienne Tshisekedi, président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), était candidat. Le législateur a ainsi confectionné cette disposition à la taille de Kabila pour battre Tshisekedi.

Plusieurs autres articles ont été retouchés pour permettre à l’ancien régime de réconforter son pouvoir en s’octroyant beaucoup de sièges à l’Assemblée nationale, avec notamment le système de seuil de représentativité. Par conséquent, des candidats élus avec 500 voix siègent au Palais du peuple, alors que d’autres qui ont réalisé 7 000 ne gagnent pas de sièges.

Tout cela doit être remis dans l’ordre pour le bien de l’ensemble du peuple congolais. D’ailleurs, des réformes sont déjà annoncées par les actuels dirigeants, notamment en ce qui concerne la loi électorale. Il est plus qu’impérieux de revenir à deux tours pour la présidentielle, et mettre fin au système de seuil de représentativité. Ce, pour éviter que ceux qui n’ont pas été élus représentent le peuple à l’Assemblée nationale.