Par Marcel Tshishiku

L’opinion congolaise a accueilli avec beaucoup d’enthousiasme l’entrée en vigueur de la disposition constitutionnelle relative à la gratuité de l’enseignement de base sur toute l’étendue du territoire de la République Démocratique du Congo, telle qu’annoncée par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Chef de l’Etat, au lendemain de son accession à la Magistrature suprême, il y a 2 ans.

Immédiatement après cette annonce, plusieurs parents et tuteurs d’élèves ont fait preuve d’une volonté impressionnante d’envoyer les enfants à l’école, si bien que les responsables des établissements scolaires se plaignaient du nombre pléthorique dépassant la capacité d’accueil de leurs écoles.

Depuis la fermeture des établissements scolaires intervenue l’année dernière suite aux mesures barrières de protection contre la pandémie à Coronavirus prises par l’autorité compétente, cet élan a sensiblement diminué. Des enfants à l’âge de la scolarisation déambulent à travers les places publiques en longueur des journées. Cette situation est surtout constatée dans les quartiers périphériques de la ville de Kinshasa.

Selon certains parents, les gestes barrières sus évoqués ne sont pas du tout à la base de ce découragement, mais la précarité des conditions de vie et la négligence de certains tuteurs constituent des facteurs déterminants dans le contexte socioéconomique congolais où le pouvoir d’achat est tellement faible qu’il ne permet pas aux foyers de subvenir à tous leurs besoins, y compris l’achat des fournitures et uniforme scolaires.

Ces parents insistent sur la nécessité de mettre sur pied, de toute urgence, un Gouvernement de la République responsable capable d’améliorer les conditions sociales de la population et de prendre des mesures concrètes pour contraindre les élèves à aller à l’école, afin que l’enseignement de base devienne gratuit et obligatoire, comme le veut la Constitution.