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Nouvelle CENI : Félix Tshisekedi devant un dilemme

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Nouvelle CENI : Félix Tshisekedi devant un dilemme

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Par MKM

Les deux camps de la sous- composante de la Société civile, les Confessions religieuses, sont encore loin d’ accorder leurs violons. Ce, avant la fin du délai- butoir de 72heures leur accordé en date du lundi 9 août dernier par le Président de l’Assemblée nationale.
Le groupe des 6 confessions religieuses s’est mis au pas en se réunissant conformément à l’ultimatum de Christophe M’Boso le mercredi 18 août .

Le pasteur Dodo Kamba et les autres ont réitéré leur choix consigné dans le PV déjà transmis à la Commission paritaire Majorité- Opposition via la plénière de l’Assemblée nationale du 11 août. Mais, l’autre camp constitué de la CENCO et de l’ECC ne s’est pas joint aux autres, brandissant une litanie d’exigences avant de finir par solliciter un autre report.

A l’heure qu’il est, la CENCO et l’ECC sollicitent une audience auprès du Chef de l’Etat au motif, selon eux, ” du contexte délicat dans lequel se déroule la désignation des délégués des confessions religieuses à la CENI”. Ce camp appuie sa démarche en soutenant aussi : ” il y a des questions qui ne peuvent qu’être réglées par lui”.

Cette sollicitation est un véritable dilemme pour Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui est censé se mettre à l’écart de ces joutes, conformément à la séparation des pouvoirs. Comment peut-on l’impliquer dans une procédure de désignation du Président de la CENI contenue dans une loi?

C’est là toute la question fondamentale contrariant avec la démarche menée par la CENCO et l’ECC.
Le cas Malonda sur lequel on semble s’appuyer ne résiste pas à certains arguments. Du fait que Jeannine Mabunda Lioko Mudiayi voulait se passer de la réforme électorale réclamée à cor et à cri avant la désignation des membres des confessions religieuses, dont le Président.

La contestation populaire qui s’en était suivie démontrait à suffisance le rejet de ce candidat , désavoué par l’Eglise Kimbanguiste au nom de laquelle Malonda avait été furtivement présenté. En sus, la CENCO et l’ECC n’avaient pas signé un PV de désignation en juillet 2020 en faveur de Blanchard Malonda qui est jusque là Secrétaire exécutif de la CENI. Le PV de non consensus en rapport avec le candidat Dénis Kadima risque de coller pour longtemps le CENCO -ECC à la peau.

Ces deux églises se sont engagées dans un processus sans aller jusqu’au bout conformément à la charte de cette sous-composante de la Société civile. Le PV de non consensus et celui du groupe des 6 se trouvent entre les mains de la commission paritaire Majorité- opposition qui est une émanation de l’Assemblée nationale. Une raison de plus que la sollicitation auprès de Fatshi est en contradiction avec le processus conformément à la loi y afférente.