Par Carroll Madiya

Ouvert le Mardi 19 Octobre 2021 par le président de la République Démocratique du Congo et président en exercice de l’Union Africaine, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le colloque panafricain de sensibilisation sur l’albinisme s’est clôturé hier mercredi 20 Octobre 2021 à Kinshasa.

Organisées sous le thème : ” Solidarité africaine pour une Afrique en faveur des personnes atteintes d’albinisme “, ces assises avaient pour objectif de faire un état de lieu général de la situation des personnes atteintes d’albinisme en Afrique, afin de prendre des mesures urgentes pour combattre toutes formes de discrimination basées sur la couleur de la peau.

Plus de 15 pays d’Afrique ont pris part à ces assises qui ont réuni des associations d’albinos et de défense des droits d’albinos, des scientifiques venus de l’Europe et de divers pays d’Afrique (Experts, médecins). Parmi les délégations des pays représentés, on peut citer celles de la RDC, d’Angola, du Burundi, du Congo Brazzaville, du Mali, du Burkina Faso, du Niger, de la Zambie, d’Afrique du Sud, du Kenya, etc.

Un grand pas pour l’Afrique

S’alignant sur la thématique, Félix Tshisekedi a rappelé que les albinos sont d’abord et avant tout des êtres humains.
Des hommes et des femmes actifs dans tous les secteurs de nos sociétés et qu’il faut combattre les facteurs qui font d’eux des personnes de dernière classe.

Le numéro un Rd congolais et président en exercice de l’U.A a, à cette occasion, martelé sur le fait que lutter contre les violations multiformes des personnes atteintes de l’albinisme n’est pas une option à lever, mais un droit, une obligation.
Pour le Chef de l’Etat, ce colloque est une étape importante dans la longue lutte entamée pour une meilleure protection des personnes atteintes d’albinisme à travers l’Afrique.

Il faut signaler qu’au cours de ce colloque les participants s’interrogent sur la meilleure réponse à apporter pour protéger les personnes atteintes d’albinisme en Afrique, mais aussi sur l’efficacité des mécanismes existants pour la prise en charge des albinos.
Pour le Coordonnateur du panel chargé d’accompagner la RDC à la présidence de l’U.A, le professeur Ntumba Luaba, ce colloque est une reconnaissance que les personnes atteintes d’albinisme et qui sont victimes de discrimination et d’exclusion, font partie de l’humanité.

” Ce colloque est une reconnaissance qu’elles appartiennent à la commune humanité, et je suis sûr qu’à partir de ce qui va se passer ici à Kinshasa, à partir de la déclaration finale sur ces travaux, pour une solidarité de toute l’Afrique en faveur des personnes affectées par l’albinisme, les choses vont changer “, a-t-il déclaré.
Pour sa part, Ngamouana Johnny Chancel, président du réseau des organisations des personnes albinos d’Afrique centrale, a peint un tableau sombre de la situation des albinos sur le continent. Il a insisté sur la nécessité de renverser la tendance.

Des hommages à FATSHI

Participant à ce colloque panafricain, le sénateur kényan Isaac Mwaura, a rendu un hommage vibrant au président de la République démocratique du Congo et président en exercice de l’Union Africaine, Félix Tshisekedi Tshilombo. Il s’est dit intéressé par le fait que le président de la RDC a aligné, dans le cadre du gouvernement national, un ministère des Personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables.

Isaac Mwaura a relaté, dans son discours, un contact qu’il a eu avec le président Félix Tshisekedi après avoir entendu un jeune homme à Uvira, un handicapé, à qui il a demandé : ” que veux-tu que votre gouvernement fasse pour toi ? “. Le jeune homme, une vingtaine révolue, selon le sénateur kényan, a dit qu’il souhaitait que les personnes vivant avec handicap soient représentées au sein du gouvernement.

” Je suis flatté aujourd’hui, dit le sénateur, de voir que vous avez nommé un ministre des personnes vivant avec handicap… “.
S’adressant aux albinos de l’Afrique, le sénateur kényan, albinos lui-même, les a invités à plus de confiance en eux et d’avoir en permanence à l’esprit qu’ils sont comme tout le monde.
” Nous avons les droits mais nous n’avons pas de droit. Nous sommes noirs mais pas noirs. Nous sommes blancs mais pas blancs. Nous sommes handicapés mais pas handicapés. Le moment est venu de se libérer de l’esclavagisme et de la maltraitance. “, a-t-il soutenu.