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HRW accuse le Rwanda d’enlèvement des opposants et journalistes

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HRW accuse le Rwanda d’enlèvement des opposants et journalistes

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Par GKM

Human Rights Watch a documenté, entre 2019 et 2022, plus de 30 cas de membres de l’opposition, de journalistes, de critiques du régime et d’activistes morts, disparus ou emprisonnés au Rwanda. Selon cette ONG de droit américain de défense et de promotion des droits de l’homme, «ces dernières années, au moins une personne a été emprisonnée au Rwanda pour avoir communiqué des informations».

«Le crime de ces personnes souvent incarcérées, c’est de répandre des informations fausses ou des propagandes nuisibles avec l’intention de provoquer une opinion internationale hostile à l’État rwandais. Il ne faut pas grand-chose pour finir en prison quand les infractions pénales sont définies de manière aussi large et abusive», indique le rapport.

En 2013, Human Rights Watch a rappelé que le cadavre de Gustave Makonene, un employé de Transparency International Rwanda, retrouvé affalé contre un arbre, avec une corde autour du cou. «Makonene avait travaillé sur des allégations de corruption, dont certaines auraient impliqué des membres de la police», dit-il.

En février 2020, rappelle Human Rights Watch, un chanteur et activiste, Kizito Mihigo, a été prétendument trouvé mort dans sa cellule dans la prison. Kizoto Mihigo, précise-t-il, s’était retrouvé dans le collimateur du Gouvernement rwanda après avoir sorti une chanson en 2014, dans laquelle il exprimait de la compassion pour les victimes des crimes du Front patriotique rwandais (FPR), le parti au pouvoir.

«À l’époque, il avait été détenu au secret, passé à tabac, puis emprisonné pendant quatre ans sur la base d’accusations fallacieuses. Après sa remise en liberté, les autorités lui avaient confisqué son passeport, afin de l’empêcher de quitter le pays.

Il a été arrêté en tentant de passer illégalement au Burundi en février 2020 et sa mort a été annoncée quatre jours plus tard», a renseigné Human Rights Watch.

Demandeurs d’asile en Grande-Bretagne désormais avertis!

«Si les demandeurs d’asile en Grande-Bretagne sont expulsés vers le Rwanda, ils devront se plier aux règles de leur nouveau pays hôte. Personne ni le ministère de l’Intérieur du Royaume-Uni ni Human Rights Watch ne peut prétendre connaître l’étendue exacte et la gravité des abus commis au Rwanda. Ne pas reconnaître ce fait, c’est prendre le risque de mettre des vies en danger», apprend-on de ce rapport.