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Un coup de pétard cause la mort d’une femme à Kisangani

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Un coup de pétard cause la mort d’une femme à Kisangani

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Par Thony Kambila

En cette période des fêtes de fin d’année, il est fréquent d’affronter les coups de pétards, des feux d’artifice, des fléchettes, et des jouets chargés de poudre ou de balles factices. Mais l’utilisation de ces objets présente des risques énormes sur la santé de la population.
A Kisangani, une femme dont l’identité n’a pas été dévoilée, est morte la semaine dernière, suite à l’éclatement de pétard juste à côté d’elle, alors que cette femme souffrait d’hypertension, indique une dépêche de l’Agence Congolaise de Presse(ACP).

D’après la source, le drame a eu lieu au quartier Balese, dans la commune de Mangobo, où un garçon qui jouait aux pétards en prélude aux festivités de fin d’année, a malheureusement fait exploser cette charge d’explosif à côté de cette femme hypertendue qui n’a pas supporté le choc de la détonation et a rendu l’âme.

Selon Ferdinand Lokondo, un habitant de la commune de Mangobo, l’auteur de cet acte a disparu dans la nature après l’incident malheureux. Ce drame survient après l’interdiction l’année dernière par le maire de la ville, Jean-Louis Alaso Boselekolo, de l’utilisation des pétards pour éviter tout désagrément qu’occasionne leur explosion.

Des observateurs s’inquiètent de voir le marché central de Kisangani abriter des étalages de vente des pétards où les jeunes viennent s’approvisionner, sans prendre conscience du danger de ces jouets sur la santé publique.

Un danger public

A part le fait d’abîmer définitivement l’audition, avec des surdités partielles ou totale, les pétards représentent de nombreux dangers. Parmi les principales conséquences, des atteintes corporelles, notamment au niveau des mains.

Ce genre de blessures posent un défi technique aux chirurgiens : non seulement cette partie du corps est difficile à opérer en raison de ses différents tissus (os, tendons, muscle, vaisseaux, nerf et peau), mais les difficultés sont aussi amplifiées par le type de blessure : brûlure thermique, brûlure chimique, surinfection.

Lorsque la blessure est superficielle, la brûlure est facile à soigner, mais dans les cas les plus graves, l’amputation d’un ou plusieurs doigts, voire de la main entière, peut être nécessaire.

La déflagration d’un pétard peut aussi entraîner des fractures, si le blessé a encore le pétard en main au moment où il explose. Pour ce qui est des atteintes au niveau du visage (oreille, oeil, etc.), les blessures causées à ce niveau sont tout aussi importantes. Souvent provoquées par un pétard qui explose lorsqu’on vérifie si le pétard est bien allumé. Elles peuvent sérieusement abîmer la cornée des yeux et entraîner des troubles comme une contusion sévère du globe oculaire, des hémorragies intraoculaires, des glaucomes post-traumatiques, voire la cécité définitive.

Enfin, les déflagrations et les bruits d’explosion peuvent aussi engendrer des traumatismes au niveau de l’oreille, tels que la perforation des tympans, voire la surdité. En explosant, le pétard peut également projeter des objets dangereux autour de lui.

Tous ces risques appellent donc une réglementation de la vente et l’utilisation des pétards en République Démocratique du Congo.