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Premier Sommet africain pour le climat : la RDC présente à Nairobi trois voies face aux défis climatiques

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Premier Sommet africain pour le climat : la RDC présente à Nairobi trois voies face aux défis climatiques

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Par MKM

Intervenant hier mardi 5 septembre à Nairobi, au Kenya, lors de la deuxième journée du premier Sommet africain sur le Climat, le Premier ministre Jean-Michel Sama a livré la position de la RDC par rapport aux défis climatiques. C’est en position de « Pays solution « dans la lutte contre le changement climatique et la transition énergétique, qu’il a été soulevé trois pistes essentielles contre le dérèglement climatique. Ce sont des propositions innovantes par rapport au thème principal : « Promouvoir la croissance verte et le financement de l’action climatique pour l’Afrique et le Monde ».

Il s’agit, ainsi, de l’accès à des conditions justes et équitables des pays africains au financement devant les aider à promouvoir une croissance verte et développer, à l’échelle du continent des énergies renouvelables. A ce propos, le Représentant du Président Félix -Antoine Tshisekedi à Nairobi a plaidé pour la réduction des dettes économiques que les pays africains avaient contractées pendant la crise mondiale de la Covid – 19.

La solidarité sur des projets d’intérêt commun dans le secteur des énergies renouvelables a été soulevée en deuxième lieu. Le cas du projet intégrateur du Barrage d’ Inga, dans l’attente des financements, a été épinglé dans cet ordre. Tout comme la mise en œuvre conjointement par la RDC et la Zambie d’une chaine de valeur dans la fabrication des batteries. Parallèlement à ce point, la communauté internationale a été appelée à la solidarité sur des questions de paix et de sécurité dont souffre la RDC, étant donné les conséquences néfastes qu’entraînent les guerres en détruisant les forêts et la biodiversité, sans oublier le braconnage qu’elles favorisent.

Le troisième élément proposé concerne une nouvelle économie du climat, non seulement axée sur la conservation et la restauration des forêts, mais aussi sur une agriculture susceptible de garantir la santé et la sécurité alimentaire. La création d’un Fonds d’investissement sur l’économie du climat et celle d’un marché de carbone équitable sous-tendent cette piste dans le cadre des solutions innovantes.

Avant l’allocution du Premier Ministre, plusieurs autres personnalités étaient intervenues. Le message clé a été le même, la nécessité des financements en faveur de la lutte contre le changement climatique sur le continent. L’Afrique ne bénéficie toujours pas conséquemment des appuis financiers de la communauté internationale malgré ses immenses potentialités devant contribuer à la transition énergétique dans le monde et à la lutte contre les changements climatiques. En dépit de ses immenses ressources naturelles susceptibles d’amortir le réchauffement climatique, l’Afrique reste le continent le plus vulnérable, subissant la sécheresse, les inondations et d’autres catastrophes naturelles.

Le Sommet africain pour le climat se tient en parallèle avec la Semaine africaine du Climat dans l’objectif de mettre l’accent sur les solutions novatrices de croissance verte et de financement climatique pour l’Afrique et le Monde. Il est aussi question de combler les lacunes du plan de mise en œuvre de Charm-el- Cheik en Egypte, prenant appui sur la feuille de route de la COP 27. Tout ceci en prévision de la COP 28 prévue fin novembre et début décembre à Dubaï, aux Émirats arabes Unis.

La déclaration finale attendue ce mercredi 6 septembre en tiendra bien compte, dans le but de proposer des solutions africaines sur le développement et le climat. La bataille programmée est d’enterrer les énergies fossiles, cause principale du réchauffement climatique, et promouvoir les énergies renouvelables dont l’Afrique dispose des potentialités immenses non encore exploitées.