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Contribution des enfants congolais à la promotion du droit à l’identité par l’enregistrement des naissances

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Contribution des enfants congolais à la promotion du droit à l’identité par l’enregistrement des naissances

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Vingt cinq enfants congolais venus de quatre provinces de la RDC ont participé du 3 au 7 avril 2016 au centre Lassalien de Kinshasa à l’atelier national sur la production des messages en rapport avec le droit fondamental à l’identité par l’enregistrement des naissances à l’état-civil.

Pendant cinq jours, ces enfants issus des provinces de Kinshasa, du Kongo Central, du Kasaï Central et du Maniema ont élaboré des messages et produit des supports de communication (chanson, sketch audiovisuel et spots) sur l’importance de l’enregistrement des nouveau-nés à l’état-civil.

Dans un message de plaidoyer lu jeudi lors de la clôture de l’atelier, Exaucé Bamba Pila, un enfant de 13 ans venu du Kongo Central a, au nom de tous les enfants de la RDC, affirmé que la déclaration de la naissance au bureau de l’état-civil permet à l’enfant d’avoir une identité, d’être légalement membre d’une famille et d’une communauté, de bénéficier des avantages sociaux et d’être protégé contre plusieurs formes d’abus et d’exploitation.

Cette déclaration permet aux parents d’obtenir l’acte de naissance de leur enfant qui est le seul document juridique qui procure une identité.

La loi congolaise permet l’enregistrement gratuit d’un nouveau-né à l’état-civil dans un délai de 90 jours (3 mois) après la naissance de l’enfant. Dépassé ce délai, les parents sont obligés d’obtenir un jugement supplétif au tribunal pour enfants, moyennant paiement d’une somme d’argent, pour avoir un acte de naissance au bureau de l’état-civil d’une commune.

L’enfant Exaucé Bamba a déploré le faible taux d’enregistrement des enfants à l’état-civil en RDC. Selon les résultats de l’Enquête Démographique et de Santé (EDS-RDC) 2013-2014, seuls 25% d’enfants de moins de 5 ans ont été enregistrés à l’état civil et seulement 14% possèdent un acte de naissance.

Pour permettre à chaque enfant de jouir de son droit à l’identité et d’être ainsi protégé, les enfants qui viennent de participer à l’atelier de Kinshasa demandent ce qui suit aux autorités nationales : améliorer qualitativement et quantitativement le service de l’état-civil ; sensibiliser les parents et l’ensemble de la population à l’importance de la déclaration des enfants à l’état-civil pour les amener à un changement de comportement; décréter un moratoire d’au moins une année en vue de permettre l’enregistrement de tous les enfants de plus de mois qui n’ont pas été enregistrés dans le délai légal ; impliquer davantage les enfants comme acteurs pour la sensibilisation à l’enregistrement des naissances.

Les enfants ayant participé à l’atelier de Kinshasa ont élaboré un plan d’actions pour matérialiser leur contribution à la promotion du droit à l’identité.

Ce plan prévoit notamment la transmission aux autorités provinciales du rapport synthèse de l’atelier de Kinshasa et la diffusion des messages, de la chanson et du court métrage qu’ils ont produit sur l’importance de l’enregistrement des nouveau-nés à l’état-civil.

Cet atelier a été organisé par le ministère de l’Intérieur et Sécurité et celui de la Femme, Famille et Enfant avec l’appui matériel, technique et financier du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et du gouvernement canadien.

Par N.T.

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