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Kongo Central, 4 morts et de nombreux blessés : bilan des affrontements d’hier à Kimpese

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Kongo Central, 4 morts et de nombreux blessés : bilan des affrontements d’hier à Kimpese

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La Cité de Kimpese, située à environ 140 Km de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, a connu une fois de plus hier mardi 24 janvier une forte tension qui s’est soldée par mort d’hommes et de nombreux  blessés.

Déterminés à obtenir la libération sans conditions et sans atermoiement des dizaines de leurs membres aux arrêts et à poursuivre leurs actes de sabotage, les adeptes de l’ex. Mouvement politico-religieux « Bundu dia Kongo » ont barricadé dans la matinée la route nationale n° 1 comprise entre Matadi et Kinshasa.

Plus précisément à Kimpese, Lukala et Songololo, empêchant ainsi la circulation des véhicules dans les deux sens. Les altercations qui s’en sont suivies entre les forces de l’ordre dépêchées en renfort, d’une part, et les manifestants, d’autre part, ont fait 4 morts au total dont deux à Kimpese et deux autres à Songololo, y compris de nombreux blessés. A noter que tous les quatre qui sont tombés sont des adeptes restés à ce jour fidèles à Ne Muanda Nsemi.

Depuis quelques mois, au sein du mouvement politico-religieux appartenant au député national Ne Muanda Nsemi, autorité morale du parti politique « Bundu dia Mayala », il y a deux camps diamétralement opposés aux idéaux de ce chef spirituel,  qui se lancent sans vergogne des quolibets à travers un bulletin d’informations dénommé « Kongo Dieto » ayant pignon sur rue sur toute l’étendue de la province du Kongo Central.

Suite à cette forte tension persistante, il est donc souhaitable que toutes les dispositions sécuritaires nécessaires soient prises tant du côté du gouvernement central que du gouvernement provincial du Kongo Central afin de mettre fin à cette situation qui continue à prendre des proportions très inquiétantes pour les populations de cette contrée et pour l’économie longtemps agonisante de la République Démocratique du Congo. Surtout lorsqu’on sait que les plus grandes cimenteries de ce pays, vieilles comme nouvelles, se trouvent installées dans l’ex-District des Cataractes. De cela, elles méritent toutes protections.

Ça sent le roussi au sein du mouvement de Ne Muanda Nsemi

Selon les bribes d’informations en notre possession, le tout serait parti de quelques publications contenues dans ledit bulletin dans lequel l’honorable Ne Mwanda Nsemi, en premier, avait accusé son acolyte d’hier, Papy Mantezolo, de tous les maux du monde et d’être à la solde du pouvoir en place pour avoir non seulement accepté volontiers un poste au sein du Gouvernement Samy Badibanga en qualité de Vice-ministre en charge des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction (ITPR) sans devoir, au préalable, obtenir son aval ; mais aussi et surtout pour avoir cherché à lui causer du tort.

Ce qui, malheureusement, n’a pas plu à ce jeune politicien qui, à son tour, a répliqué dans ce même bulletin notamment en étalant sur la place publique tous les secrets du mouvement qu’il garderait de son chef spirituel dont certains frisent l’immoralité.

C’est cette dernière publication de Papy Mantezolo contre l’autorité morale de « Bundu dia Mayala » qui a fait déborder les vases. Fâché contre  ces écrits, un groupe de gens restés fidèles aux idéaux de ce dernier constitué notamment des adeptes de l’ex.

Mouvement politico-religieux « Bundu dia Kongo » auxquels se sont joints les membres du parti politique « Bundu dia  Mayala » en colère, ayant tous lu la dernière livraison de « Kongo Dieto » et habitant la cité de Kimpese, ont cependant pris d’assaut la résidence privée du Vice-ministre Papy Mantezolo basée à Kimpese et l’ont saccagé de fond en comble avant de l’incendier.

Dans leur furie, ces manifestants ont également vandalisé un poste de la police nationale congolaise avant de piller et d’incendier une chambre-froide et une boulangerie qu’ils supposaient appartenir à ce membre du gouvernement Samy Badibanga.

Tout cela s’est passé dans la soirée de dimanche 22 janvier 2017.Le calme revenu après l’intervention de la police a été de courte durée. Les manifestants sont revenus à la charge avec force le lundi 23 janvier 2017 pendant la journée pour, cette fois ci, tenter de libérer deux de leurs membres arrêtés par la police le dimanche.

Ce qui a du reste provoqué une vive tension devant le bureau du Commissariat de la police, entrainant ainsi une panique généralisée à travers toute l’étendue de la cité de Kimpese où magasins, boutiques, écoles et autres activités commerciales avaient du coup fermé.

A noter que les échauffourées entre la police et les manifestants ont fait plusieurs blessés. Parmi eux un élément des forces de l’ordre qui, selon plusieurs témoins approchés, se trouve dans un état très critique à l’Hôpital Général de Référence de l’IME/Kimpese.

La situation a une fois de plus dégénéré hier mardi avec ces échauffourées ayant entrainé  mort d’hommes et de nombreux blessés. La police, de son côté, est à la recherche des fauteurs de trouble et des jeunes  ayant profité de la situation qui a élu domicile dans cette partie du Kongo Central pour piller les boutiques, voire une banque de la place.

Par Olivier Bilonda Kamwanya

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