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72ème Assemblée générale de l’ONU : Paris maintient la pression sur Joseph Kabila

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72ème Assemblée générale de l’ONU : Paris maintient la pression sur Joseph Kabila

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Annoncée aujourd’hui en France, l’autorité morale de la MP a sérieusement du pain sur la planche pour faire fléchir son collègue Emmanuel Macron qui n’a pas le dernier mot en rapport avec la politique étrangère de son pays

Il n’y a pas de doute que la 72ème Assemblée générale des Nations-Unies entame ses travaux dès aujourd’hui 12 Septembre à New-York, aux Etats-Unis. Et en marge de cette grande messe, une réunion de haut niveau va se tenir le 18 du même mois sur la République démocratique du Congo (RDC). D’après Fabienne Pompey qui a annoncé la semaine passée cette rencontre, en sa qualité de Porte-parole de la Monusco, il sera plus question de l’évaluation de l’Accord de la Saint Sylvestre par rapport au processus électoral ayant en principe comme point de chute la tenue des élections essentielles avant le 31 décembre.

C’est le chef des opérations de maintien de la paix qui va présider cette réunion de haut niveau. Maitre de la séance qui sera consacrée à RDC, le Français Jean-Pierre Lacroix appartient à un pays qui maintient sa pression sur Joseph Kabila pour qu’il arrive à favoriser la tenue des élections présidentielle, législatives et locales conformément au calendrier obtenu avec l’appui de la Cenco. La même position est soutenue par la Belgique dont le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères a déjà clairement donné les intentions de son pays.

Didier Reynders a exprimé dernièrement les inquiétudes du Royaume de Belgique qui manque un interlocuteur légitime en RDC, son premier partenaire en matière de coopération de développement, aussi longtemps que les élections ne seront pas organisées. La réunion de haut niveau sur la RDC est d’une grande importance pour le pays qui compte remettre en cause les relations bilatérales avec Congo-Kinshasa à cause toutes ces insuffisances démocratiques.

Didier Reynders a promis de soulever cette  question lors de l’inauguration du nouveau bâtiment de l’Ambassade de Belgique à Kinshasa.  Même la question du double assassinat des deux experts de l’Onu, à savoir Michael Sharp et Zaida Katalan, dans le Kasaï-Central, ne manquera pas sans nul doute d’être exhumée.

Du côté de la Majorité présidentielle, des stratégies sont en marche par rapport à la situation. C’est ainsi qu’il est de plus en plus souligné la participation en personne du chef de l’Etat à la 72ème Assemblée générale de l’ONU avec une escale à Paris pour rencontrer le président Emmanuel Macron. Ils se sont parlé juste au téléphone lors de la libération d’un otage français au Maniema.

La suite, l’avenir nous le dira.

Les deux grandes rencontres relatives au processus électoral  tenues le même samedi 9 septembre n’ont pas été organisées au hasard. Elles ne manquent pas de donner une idée sur la position qui sera défendue à New-York. Joseph Kabila a réuni autour de lui les personnalités de diverses institutions et celles des forces publiques pour évaluer le processus électoral. Les difficultés de la Ceni ont été une fois de plus soulevées.

Celles-ci sont d’ordre logistique, opérationnel et juridique (révision de la loi électorale, loi portant répartition des sièges) et risquent de provoquer un coup fatal à la finalisation du processus électoral du fait de la décision en dernier ressort du Parlement accroché à accorder un autre bail présidentiel en dehors du compromis de la Nonce Apostolique. Quant à la rencontre dans le cadre du troisième anniversaire de la Commission d’intégrité et médiation (CIME), Joseph Olenghankoyi est venu à l’appui du glissement qu’il a combattu naguère.

Même si le mot ” référendum ” n’était pas sorti à travers les deux rencontres tenues séparément le samedi 9 septembre, il est le plus désiré de la MP au motif de solliciter l’avis de la population. Tous les calendriers électoraux proposés entrent dans le cadre de la confusion pour donner de la matière aux zélateurs du glissement jonchés dans les institutions en vue de recourir à la sollicitation populaire avec tous les enrôlés.

La mission reste difficile. Tous les sensibilisateurs de cette campagne ont encore de la peine à convaincre la masse en pleine misère noire dont le seul passe par l’alternance politique.

Par KerK

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