Un rapport publié lundi 18 septembre par le Groupe d’Etudes sur le Congo révèle que plus de huit cents personnes ont été tuées à la machette et cent quatre-vingt mille autres déplacées depuis octobre 2014, lors des tueries de masse perpétrées aux alentours de Beni, dans la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo, notamment par les rebelles ougandais des ADF, certains officiers FARDC et miliciens locaux.

En réaction à cette triste nouvelle, 264 personnes, soit 60% d’enquêtés sur un total de 438 personnes interrogées dans le cadre d’un sondage réalisé par radiookapi.net, un site Internet parrainé par la Mission de l’ONU pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO), insistent sur la nécessité d’intensifier les opérations conjointes FARDC -MONUSCO pour mettre fin à ces tueries. A la même occasion, 114 enquêtés, soit 26%, exigent le renforcement de la présence de l’armée dans la région, tandis que, pour 63 interviewés, soit 14%, l’organisation d’une nouvelle conférence sur la paix à Beni permettrait de mettre fin à cette tragédie.

De même que les résultats de ce sondage relèvent de la liberté d’expression reconnue à chaque citoyen ; de même, certains analystes se sentent en droit de soutenir que les exactions intempestives enregistrées dans le Nord-Kivu et dans les autres contrées seraient le fait d’un complot visant à créer le vide dans cette partie du territoire national de la RD Congo, en vue de faciliter l’avènement de l’empire Hema Tutsi.

Pour leur part, les Congolaises et Congolais retiennent que le Congo est et demeure un et indivisible. Ils invitent les Nations Unies, l’Union Européenne, l’Union Africaine et surtout la SADC (Southern African Development Community) à se mobiliser pour faire échec à cette  ambition de nature à compromettre gravement la sécurité et la paix au niveau mondial.

Par Marcel Tshishiku