La Société civile de la République Démocratique du Congo a, à travers son coordonnateur-général Christopher Ngoy Mutamba,  salué la grande réussite de la dernière marche du CLC (Comité Laïc de Coordination), organisé le dimanche 25 février dernier sur l’ensemble du pays. Christopher Ngoy a cependant regretté que cette manifestation, conforme aux lois du pays pour réclamer l’application de l’Accord du 31 décembre 2016, organisée pour la troisième fois, ait pris l’allure d’un feu de paille.

 Pour lui, cette série de marches, organisée  lors d’une seule journée après quelques semaines, ne fait plus peur au pouvoir de Kinshasa qui disperse les manifestants  de manière disproportionnelle. C’est pour cette raison que le coordonnateur-général de la Société civile de la RDC a soutenu que sa structure travaille désormais pour des actions pacifiques  de grandes envergures comme en 2015, étendues sur plusieurs jours. Ce qui avait poussé, d’après lui, le régime de Kinshasa à reculer sur ses intentions de conditionner, à cette époque, la tenue des élections par un recensement général dans le pays.

Christopher Ngoy Mutamba a parlé d’une panne de stratégie du côté du CLC. Il faut arriver à organiser des manifestations pendant plus de trois jours dans le pays de manière à satisfaire la volonté de plusieurs  congolais tenant à l’alternance démocratique.

La Société civile de la RDC a profité de l’occasion pour condamner ce qu’elle a qualifié d’exécution de Rossy Tshimanga, un fidèle de la paroisse Saint Adrien, qui a trouvé la mort au niveau de la paroisse Saint Benoît, dans la commune de Lemba. Elle a aussi déploré la mort d’une personne à Mbandaka, tuée, a-t-il dit, par des éléments de la police. Cette organisation de la société compte se battre pour que les auteurs et commanditaires de cette répression sanglante soient poursuivis.

Trois marches pacifiques anti-Kabila en l’espace de deux mois

Il faut rappeler que, c’est pour la trois fois que le CLC organise une marche pour exiger de Joseph Kabila, hors mandat depuis décembre 2016, de ne plus se présenter pour la trois fois, soit de respecter l’Accord politique de la Saint Sylvestre. Deux personnes ont été tuées au cours de cette marche pendant que les Nations unies, à travers la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et la police, ont parlé de «zéro mort».
 
De leur côté, les organisateurs des marches ont promis qu’il n’y aura «pas de répit» pour le régime de Kinshasa. Selon des sources, des millions de Congolais ont marché le dimanche 25 février.  Les Congolais qui n’ont jamais assisté à une passation politique pacifique depuis l’accession de leur pays à l’indépendance, tiennent à ne pas rater le rendez-vous électoral de 2018, selon le calendrier publié par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). 

Par LKT