La signature de la charte constitutive du Front Commun pour le Congo (FCC) va se clôturer aujourd’hui mardi 03 Juillet. C’est depuis le dimanche 1er  Juillet  que la signature de ce document  a débuté avec les cadres du FCC, les membres du gouvernement, des députés et Sénateurs, ainsi que les membres dits de la société civile. Elle s’est poursuivie hier lundi 02 Juillet  avec les regroupements politiques membres du FCC pour se clôturer demain  Mercredi 04 Juillet  avec les personnalités indépendantes et la société civile.

A la surprise générale, le Secrétaire permanent du PPRD a signé la charte, démentant le Secrétaire général de la MP qui a soutenu auparavant que le parti présidentiel dont il est aussi membre allait aligner ses propres candidats. Le ministre Bahati a aussi apposé sa signature pour le compte du parti AFDC. Il en a été aussi de l’ACO et de la CCU de Lambert Mende.

Des regroupements politiques comme « Alliance pour l’Avenir » et ADRP ont été aperçus. Comme ceux, parmi eux, tentaient de faire de la diversion sont revenus à l’ordre, aucune autre résistance forcée n’est possible. Les ministres dits opposants en mission ne vont pas défier Joseph Kabila qui tient à son FCC.

Sortie officiellement le même Dimanche, le FCC, comme l’indique la charte, est une plateforme politique électorale ayant pour objectif principal la conquête du pouvoir en soutenant un unique candidat président, sur base d’un programme commun.

Il est composé de la Majorité Présidentielle, représentée par Aubin Minaku ; le Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement du 1er ministre Bruno Tshibala ; l’opposition signataire de l’accord du 18 octobre 2016, représenté par José Makila, de l’opposition Républicaine Indépendante de Léon Kengo wa Dondo ainsi que de la société civile, représentée par Maguy Kiala.

Le FCC est également composé d’un comité stratégique formé d’une dizaine des membres, dont le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Henri Mova, est le président. L’autorité morale de cette plateforme est le chef de l’État, Joseph Kabila.
Cette plateforme politique a été crée  début juin 2018, à l’issue des travaux  gouvernementaux  à Kingakati sur «  l’évaluation de la situation politique au regard des échéances électorales débutées ».

Ceci, dans le souci de préserver la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale ; de consolider la démocratie, l’état de droit et le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales en RDC, confirme-t-on dans le document.  Tous les membres du gouvernement ont signé la charte constitutive du FCC, à l’exception de Marie-Ange Mushobekwa, Lisanga Bonganga, Emery Okudji, Paluku Kisaka, Astride Madiya Ntumba, Gaston Musemena, Lambert Matuku Memas, Oly Ilunga, Bernard Biando, en mission de service.

Ils pourront signer dès leur retour au pays, a-t-on signalé au cours de cette cérémonie solennelle où tous les membres signataires s’engagent à soutenir un candidat unique à la présidentielle sur base d’un programme commun. Ils se donnent des garanties de solidarité et de bonne foi avant, pendant et après les élections, en gardant chacun son identité et son autonomie dans le respect de la présente charte.

Les réactions

Également président de l’Assemblée nationale, Minaku a salué la dextérité politique et stratégique de son président Joseph Kabila qui, selon lui, depuis 2001 jusqu’à ce jour, en passant par les élections de 2006 et de 2011 ? a toujours fédéré le peuple, fédéré toutes les composantes politiques, et a toujours évolué avec tous ceux qui ont la passion du Congo. Représentant l’opposition signataire de l’accord du 18 Octobre, le Vice-Premier ministre José Makila a loué la magie politique du chef de l’Etat qui, selon lui, a su réunir tous ceux qui aiment la RDC.

Le Premier ministre Bruno Tshibala a estimé que la création du Front Commun pour le Congo, c’est la répétition de l’histoire de la RDC.  « Pour nous, c’est l’histoire politique de notre pays qui se refait aujourd’hui parce que lors des grands enjeux… en 1960 lorsqu’il fallait postuler pour obtenir l’indépendance, on a créé un front commun, pour mettre fin à l’incitation à la rébellion on a créé un front commun, pour que nous obtenions la conférence nationale souveraine on a créé un grand front commun, donc aujourd’hui c’est l’histoire de la RDC qui se répète. Plein succès à ce front pour arriver à gagner aux élections à tous les niveaux », a-t-il souhaité.

Par Carroll Madiya