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Assemblée nationale : la lenteur de la session inquiète

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Assemblée nationale : la lenteur de la session inquiète

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Ouverte depuis 13 jours à la Chambre basse, elle n’a connu qu’une séance plénière, alors que les matières à traiter moisissent dans les tiroirs

Les travaux de la session parlementaire extraordinaire de juin 2018 en cours se déroulent dans une lenteur qui suscite beaucoup d’inquiétudes dans les milieux socioprofessionnels de la ville de Kinshasa, en République Démocratique du Congo. Ouverts depuis le 20 juin dernier à l’Assemblée Nationale, ces travaux ont connu, hormis la cérémonie d’ouverture, une seule séance plénière ayant  réuni  sénateurs et  députés nationaux en Congrès.

Cette séance plénière était consacrée à l’entérinement de la désignation du sénateur Polycarpe Mongulu T’Apangane comme nouveau membre de la Cour Constitutionnelle, en remplacement du professeur Félix Vunduawe nommé premier président du Conseil d’Etat. Depuis lors, un silence de mort plane au Palais du Peuple, siège du Parlement de la République. Dans son discours d’ouverture de cette session extraordinaire, le président de la chambre basse avait pourtant énuméré les matières à traiter.

Aubin Minaku avait cité notamment la proposition de loi portant statut des anciens Présidents de la République, dont le processus est quasiment clôturé au Sénat ; le projet de loi portant statut particulier du personnel de l’enseignement supérieur et universitaire et de la recherche scientifique ; le projet de loi modifiant et complétant l’Ordonnance-loi n°011/2012 du 21 septembre 2012 instituant un nouveau tarif des droits et taxes à l’importation ; la proposition de loi relative à la protection et à la responsabilité du défenseur des droits humains, ainsi que le dossier relatif au changement de certains membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et le message du Chef de l’Etat sur la nation devant les deux chambres législatives réunies en Congrès.

Selon certaines indiscrétions, les députés et les sénateurs revendiquent le paiement de leurs émoluments du mois de juin et ceux de la session extraordinaire avant de participer aux travaux de la session. Une source généralement bien informée a même affirmé que le Gouvernement de la République a déjà envoyé les fonds nécessaires, mais les Bureaux des deux chambres sont confrontés au problème de taux auquel ils doivent payer. La source ajoute qu’en ce qui concerne l’Assemblée Nationale,  même les assistants parlementaires ne sont pas payés depuis deux mois.

Si telle est le vrai motif, les observateurs appellent le Bureau de la chambre basse à prendre toutes les dispositions pour sauver la session et pour permettre aux assistants parlementaires et le personnel administratif de faire face aux besoins de leurs familles à ce moment crucial où la vie devient plus que difficile.

Par Marcel Tshishiku

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