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Lutte contre le VIH: l’ONUSIDA inquiète sur la baisse des financements

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Lutte contre le VIH: l’ONUSIDA inquiète sur la baisse des financements

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Dans un nouveau rapport rendu public hier mercredi à Paris, l’ONUSIDA alarme sur la situation préoccupante dans laquelle se trouve ” la riposte mondiale au VIH “. La stagnation des moyens risque d’enrayer les résultats puisque les nouvelles infections à VIH augmentent dans une cinquantaine de pays et les décès liés au sida ne diminuent pas rapidement.

Dans ce document, l’Agence onusienne tire la sonnette d’alarme face à la situation fragile se trouvant actuellement la lutte mondiale contre le VIH, en signifiant que ” les progrès ralentissent et le temps est compté pour atteindre les objectifs de 2020 en matière de VIH “. Cet éveil de l’ONUSIDA constitue un sérieux avertissement envoyé aux dirigeants du monde.

Intitulé ” Un long chemin reste à parcourir “, le rapport indique que le rythme des progrès n’est pas à la hauteur de l’ambition mondiale. Raison pour laquelle, il compte mettre en garde les pays face à cette situation, informe l’Onuinfo. Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a déclaré que “?Nous tirons la sonnette d’alarme?”.

Et d’ajouter : “?des régions entières prennent du retard, les grands progrès que nous avons réalisés concernant les enfants ne sont pas pérennes, les femmes restent les plus touchées, les ressources ne sont toujours pas à la hauteur des engagements politiques et les populations clés continuent d’être laissées pour compte. Tous ces éléments freinent les progrès et il est urgent d’y faire face “.

De fortes disparités

Le rapport renseigne que les nouvelles infections liées au VIH sont en augmentation dans une cinquantaine de pays, et, qu’à l’échelle mondiale, elles n’ont diminué que de 18 % au cours des sept dernières années. Le chiffre est passé de 2,2 millions en 2010 à 1,8 million en 2017.

Bien que ce chiffre représente presque la moitié du nombre de nouvelles infections par rapport à 1996, lorsque ce nombre était au plus haut (3,4 millions), la baisse n’est pas assez rapide pour atteindre l’objectif de moins de 500?000 nouvelles infections à VIH d’ici 2020.

Pour l’ONUSIDA, la réduction du nombre des nouvelles infections par le VIH a été la plus forte dans la région la plus touchée par le virus, l’Afrique orientale et australe, où les nouvelles infections ont diminué de 30 % depuis 2010. Mais c’est en Afrique de l’Ouest, au Nigeria plus exactement où se concentre plus de la moitié (51 %) de la charge de morbidité du VIH dans la région et peu de progrès ont été réalisés en matière de réduction des nouvelles infections à VIH ces dernières années.

Le domaine le plus problématique reste la prévention. Ainsi, cette crise de la prévention résulte des lacunes des programmes visant à empêcher les nouvelles contaminations, en particulier, d’une part, en Europe de l’Est et Asie centrale et, d’autre part, en Afrique de l’Ouest et centrale. Dans ces régions et au Moyen-Orient, le nombre des nouvelles infections a presque doublé depuis 2000.

En ce qui concerne les enfants, le rapport montre que les progrès réalisés en faveur des enfants ne sont pas pérennes. Les nouvelles infections par le VIH chez les enfants n’ont diminué que de 8 % au cours des deux dernières années, seulement la moitié (52 %) des enfants vivant avec le VIH reçoivent un traitement et 110?000 enfants sont morts de maladies liées au sida en 2017.

Bien qu’en 2017, 80 % des femmes enceintes séropositives aient eu accès à une thérapie antirétrovirale pour prévenir la transmission du virus à leur enfant, 180?000 enfants ont contracté le VIH pendant l’accouchement ou l’allaitement, ce qui est bien loin de l’objectif de moins de 40?000 transmissions mère-enfant d’ici fin 2018. “?Un enfant nouvellement contaminé par le VIH, ou un enfant qui meurt du SIDA, c’est encore trop?”, affirme M. Sidibé.

En outre, la moitié des professionnels du sexe notamment au Lesotho, au Malawi, en Afrique du Sud et au Zimbabwe sont séropositifs. La source informe que le risque de contracter le VIH est 13 fois plus élevé chez les travailleuses du sexe, 27 fois plus élevé chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, 23 fois plus élevé chez les utilisateurs de drogues injectables et 12 fois plus élevé chez les femmes transgenres.

Conséquence du déploiement de la thérapie antirétrovirale, le nombre de décès liés au SIDA (940?000) est le plus bas jamais atteint au cours de ce siècle, après avoir chuté en dessous du million pour la première fois en 2016. Cependant, la régression n’est pas suffisamment rapide pour atteindre l’objectif de moins de 500?000 décès liés au SIDA d’ici 2020.

PAR TSM

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