” L’opération Kin-Bopeto “, initiée par le nouveau  gouverneur de la ville province de Kinshasa, Gentiny Ngombila Mbaka, est effective dans la commune de Kintambo, où le bourgmestre Norbert Muchiga Zihindula a insisté en invitant toute la population à se l’approprier. Il s’est exprimé ainsi lors d’une descente effectuée à travers toutes les artères de sa municipalité  pour expliquer à la population le bien-fondé de ladite opération, qui vise à rendre Kinshasa  visible et confortable.

L’insistance du bourgmestre

Connaissant bien le comportement de la population kinoise, le bourgmestre de la commune de Kintambo a indiqué qu’il va utiliser  toute sa pédagogie pour amener sa population à comprendre qu’elle est obligée à vivre dans un environnement sain, qui l’ épargne notamment de diverses maladies et autres intempéries. C’est la raison pour laquelle il a insisté que les artères soient aérées.

Pour atteindre cet objectif, Norbert Muchiga n’a pas voulu utiliser la force. L’édile municipal s’est par contre entretenu avec les différents responsables des entreprises de fortune (restaurants, garages, bars, terrasses, cabines téléphoniques et boutiques).

A l’issue de cet entretien, ces entrepreneurs clandestins ont sollicité un bref délai pour prendre des dispositions afin de dégager les endroits interdits par la loi. Les différents tenanciers de ces entreprises précaires  disaient avoir été pris à pieds levés. C’est la raison pour laquelle un moratoire d’une semaine, qui s’est déjà achevé, leur a été accordé depuis le début de l’opération.

Prendre le taureau par les cornes

 Connaissant la quintessence de cette question, l’autorité municipale de Kintambo a indiqué que cette fois-ci il faut que ça marche. La raison d’être de cette pédagogie s’explique par le fait que plusieurs opérations ont été lancées avec succès par les différents gouverneurs élus à la tête de la ville de Kinshasa et aussi par l’inspecteur provincial de la police nationale congolaise, mais à la fin de tout, la loi est foulée au pied par la population. Voilà pourquoi ” il faut prendre le taureau par les cornes “, a-t-il fait savoir , indiquant que la commune de Kintambo étant limitée,  il va se battre bec et ongles avec les moyens de bord pour rendre cette vision  réalisable.

 Des épaves abandonnées

 En dehors des restaurants, garages, bars, terrasses, cabines téléphoniques et boutiques érigés sur les artères publiques, le n°1 de la commune de Kintambo a parlé également des épaves des véhicules abandonnées dans presque toutes les avenues constituant l’insécurité des paisibles citoyens. Des inciviques, communément appelés Kuluna, en profitent pour commettre leurs exactions. ” La loi est dure, mais c’est la loi “, a-t-il martelé.

Kintambo trahie par ses voisines

Concernant l’insalubrité, l’autorité municipale de Kintambo indique que sa commune est victime des immondices provenant des communes voisines comme Ngaliema, Bandalungwa et Gombe, où les gens ont été plusieurs fois appréhendés avec leurs poussepousses  pleins d’ immondices  pour les déverser à des endroits appartenant à la commune de Kintambo.

Cette opération se passe souvent vers 2 heures à 3 heures du matin, où cela s’observe du côté du camp Luka, centre Nganda et quartier Congo, dans la commune de Ngaliema et aussi vers l’hôpital de Kintambo.  Il convient de rappeler que même avant l’opération Kin Bopeto, la commune de Kintambo a été toujours comptée parmi les communes où l’assainissement a toujours constitué le cheval de bataille de l’autorité municipale.

Par Thony Kambila