L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA) a organisé, le 22 juillet 2019, une journée déontologique pour des jeunes journalistes de Kinshasa. Une trentaine des journalistes kinois ont pris part à cette activité qui s’inscrit dans le cadre des manifestations commémoratives de la Journée nationale de la presse célébrée le 22 juillet de chaque année.

A cette occasion, Nancy Zombo, chargée d’administration et trésorerie au sein de l’OLPA, a expliqué aux participants que la journée déontologique du 22 juillet 2019 s’inscrit dans le cadre d’un projet intitulé «Défendre la liberté de presse durant le cycle électoral en RDC», qui bénéficie de l’appui de la Fondation nationale pour la démocratie (NED).

Scott Mayemba Bila, chargé des programmes à JED (Journaliste en Danger), a articulé sa communication sur le respect de l’éthique et de la déontologie par les jeunes journalistes pour la consolidation des acquis de l’Etat de droit. Il a indiqué que cette journée déontologique tombe à point nommé, car elle coïncide avec la célébration de la journée nationale de la presse en RDC.

Pour lui, la presse congolaise est appelée à jouer son rôle de chien de garde de la démocratie, c’est à dire d’œuvrer pour la consolidation des acquis de l’Etat de droit.
Dans l’entre-temps, les organisations professionnelles de défense de la liberté de presse, ont été pointées du doigt et accusées de n’avoir rien fait pour contenir les dérapages des confrères et consœurs. D’où, l’objectif de la mission de cette journée déontologique organisée par OLPA pour des jeunes journalistes.

Le gouvernement doit appuyer l’OMEC

Les participants à cet atelier ont formulé une série de recommandations aux autorités du pays. Ainsi, le gouvernement de la RDC a été invité à appuyer l’action de l’OMEC (Observatoire des médias congolais) en vue de permettre à cette instance d’autorégulation de sensibiliser les professionnels des médias sur l’éthique et la déontologie.

L’Etat congolais est prié de respecter les dispositions légales relatives à l’aide directe et indirecte à la presse, en dotant la profession d’un centre de presse.  De son coté, l’OMEC doit vulgariser le code de déontologie et d’éthique du journaliste congolais en distribuant des exemplaires du code d’éthique aux jeunes journalistes. Le Parlement est invité à adopter la loi portant accès à l’information, la loi sur la liberté de presse et sur la communication audiovisuelle.

Les organisations professionnelles, de leur côté, doivent organiser davantage les formations pour le renforcement des capacités des journalistes en matière éthique et déontologique. Quant à  l’UNPC, le cadre fédérateur de la presse doit renforcer les conditions d’octroi de la carte de presse.

Par GKM