Le gouverneur intérimaire du Kongo Central, Marcel Matumpa Buka, a procédé, le 18 octobre 2019, au lancement officiel de la campagne de réparation des fistules en faveur des femmes victimes de ce problème de santé à travers l’étendue de sa province.  La cérémonie de ce lancement s’est déroulée dans les installations de l’hôpital Saint Luc de Kisantu, situé à 245 Km de Matadi, chef-lieu du Kongo Central, en présence du docteur Nestor Mandiangu Mankita et de Nénette Kiatoko, respectivement ministre provincial en charge de la Santé et commissaire  générale en charge du Genre.
Cette campagne est initiée grâce au partenariat entre la RD Congo, à travers son ministère de la Santé, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), les ambassades de Suède, du Canada et de l’Italie, ainsi que la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi.

Réinsérées dans la société

Le premier à prendre la parole, le chef de l’Exécutif provincial du Kongo Central a souligné, de prime abord, la motivation profonde de cette campagne consistant à sensibiliser toutes les femmes de cette province victime de fistule. Ainsi, Marcel Matumpa Buka a promis de mettre en œuvre les moyens dont dispose sa province pour permettre aux femmes victimes de la fistule, d’où elles se trouvent et où elles se cachent, d’atteindre le plus vite possible le lieu de traitement, qui est l’hôpital Saint Luc de Kisantu. Aussi, le gouverneur duKongo Central travaille t-il plus pour la prévention qui est la plus importante afin d’éviter tout risque de cette maladie.

Sortir de la  clandestinité

Pour sa part, le docteur Nestor Mandiangu Mankita, ministre provincial en charge de la Santé, a exhorté les femmes victimes de la fistule de sortir de leur clandestinité et surtout de profiter de cette campagne pour leur meilleure prise en charge. Il a ainsi sollicité l’implication des professionnels de santé et des autorités politico-administratives de la province dans la sensibilisation des concernées, qui doivent braver la honte.  La commissaire générale en charge du Genre, Nénette Kiatoko, a fait savoir, quant elle, que la fistule très souvent provoquée par des complications liées à l’accouchement.

Elle a laissé entendre que c’est un problème de santé publique qui n’épargne pas la province du Kongo Central, où de nombreux cas de ce problème de santé sont enregistrés. Elle a, à cet effet,  déploré le traitement inhumain que sont victimes ces femmes souffrant la fistule de la part de la société.
C’est dans ce cadre que la commissaire générale en charge du Genre, Nénette Kiatoko a salué avec joie le lancement de cette campagne qui constitue un geste salvateur pour ces femmes, qui doivent reprendre leur vie normale dans la société.

Par Dieudonné Muaka Dimbi