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25ème anniversaire de la Déclaration de Beijing : La Directrice exécutive d’ONU Femmes réclame des avancées rapides

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25ème anniversaire de la Déclaration de Beijing : La Directrice exécutive d’ONU Femmes réclame des avancées rapides

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Par Tantia Sakata

” La Déclaration et le Programme d’action de Beijing ont marqué un nouveau tournant dans la lutte pour l’égalité des sexes “. C’est ce qu’a déclaré la Directrice exécutive d’ONU Femmes, Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, lors de la réunion de haut niveau tenue hier jeudi 1er octobre, à l’occasion du 25ème anniversaire de la Quatrième conférence mondiale sur les femmes. Cette rencontre avait eu lieu il y a 25 ans à Beijing, avec la participation de nombreuses personnes venues de différents horizons.

Selon elle, cette Déclaration a conduit à d’importantes avancées, dont 274 réformes juridiques et réglementaires dans 131 pays. ” Les femmes participent aujourd’hui de plus en plus aux processus de paix. Les crimes liés au genre commis pendant les conflits ont été reconnus et leurs auteurs sont poursuivis en vertu du droit international.

La vie des filles et des femmes a bénéficié de l’augmentation des inscriptions à l’école et des progrès accomplis en matière de santé maternelle et d’autonomie corporelle. Le fait de reconnaître les difficultés à la fois spécifiques et variées auxquelles est confrontée l’enfant fille a permis de lutter contre des pratiques préjudiciables, telles que les mutilations génitales féminines (MGF) “, a indiqué Phumzile Mlambo-Ngcuk.

Des progrès, mais pas assez et à un rythme trop lent

Egalement en sa qualité de Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, elle a rappelé qu’en 1945, la fondation de l’ONU a été un moment décisif et courageux. Cependant, à l’époque, il n’y avait aucune femme Chef d’État ou de Gouvernement. En 1995, à Beijing, poursuit-elle, il y avait 12 femmes Chefs d’État ou de Gouvernement. Actuellement, elle a compté 22 femmes dirigeantes parmi 193 pays.

Au cours de son intervention, le numéro un de l’ONU Femmes a signifié que ” dans l’ensemble, nous avons accompli des progrès, mais pas assez et à un rythme trop lent “. Elle a tout de même reconnu que le leadership féminin, y compris des jeunes femmes, est essentiel face à la nécessité urgente de mieux reconstruire l’après Covid-19. Les femmes et les peuples du monde exigent ces changements. Dans la Décennie de l’action et le cadre des Objectifs de Développement Durable (ODD), dit-elle, il n’y a plus d’excuses pour ces déséquilibres.

Obtenir la parité dans tous les domaines

A l’en croire, les femmes réclament désormais des avancées rapides en souhaitant être représentées à 50 pour cent ou obtenir la parité dans tous les domaines, y compris dans les ministères, les conseils d’administration des entreprises et dans tous les secteurs de l’économie. En plus, elles demandent d’être incluses et de bénéficier des plans de relance budgétaire mis en place dans le cadre de la Covid-19, ainsi que de participer à tous les processus de paix et aux efforts déployés pour réduire la fracture numérique. Les éléments clés de base sont en place pour faire reculer l’extrême pauvreté.

La Directrice exécutive de l’ONU Femmes a également fait savoir que la communauté mondiale devait commencer maintenant et s’appuyer sur les engagements pris par ses responsables à l’occasion de cette commémoration, pour ” reprendre et multiplier les modestes gains obtenus depuis 1995, désormais menacés “

Elle s’est dite convaincue que cela nécessite des mesures ambitieuses, courageuses et non graduelles. ” Il est temps “, a-t-elle ajouté, ” que nos actions changent le cours de l’histoire pour les femmes et les filles, en particulier les femmes âgées de 25 à 34 ans qui sont plus susceptibles de vivre dans l’extrême pauvreté que leurs homologues masculins.

Il est aussi question de mettre un terme aux lois et aux normes discriminatoires ainsi qu’à l’homophobie, de mettre fin à la violence des hommes à l’égard des femmes et des filles et de placer les femmes au cœur de la justice climatique dans le cadre d’un effort concerté. “

” Un leadership aussi audacieux doit s’accompagner d’une volonté politique inébranlable, à la hauteur des défis à relever, et d’investissements à effectuer dans l’urgence pour donner suite aux déclarations, notamment pour soutenir les organisations de femmes, les jeunes féministes meneuses de changement ainsi que les ministères et organismes axés sur la condition féminine “, a insisté Mme Phumzile Mlambo-Ngcuk.

Le poids de la Covid-19

Elle a notamment profité de la circonstance pour salué le Secrétaire général ayant montré comment la volonté et la détermination politiques émanant du sommet peuvent apporter la parité au sein de la haute direction des Nations Unies ainsi que parmi les coordonnateurs résidents.

Etant à la croisée des chemins, elle pense que l’avenir a besoin d’un véritable engagement intergénérationnel impliquant toutes les races et tous les genres, quelles que soient leurs capacités, de sorte que partout dans le monde, une fille de 10 ans en 2020 soit une jeune femme épanouie en 2030.

Notons qu’elle a remercié les Nations Unies pour leur capacité irremplaçable à rassembler, en particulier à des moments critiques de l’histoire, comme ils l’ont fait en 1945, en 1995 à Beijing, et en 2010, lors de la naissance d’ONU Femmes.En cette période de crise sanitaire mondiale, la Directrice exécutive Phumzile n’a pas manqué de souligner que l’impact disproportionné de la Covid-19 sur les femmes dans la société et les femmes qui se retrouvent en majorité en première ligne à sauver des vies est un moment critique.

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