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Evénements des 19, 20, 21 et 22 décembre 2016 : carnage à Lubumbashi

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Evénements des 19, 20, 21 et 22 décembre 2016 : carnage à Lubumbashi

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20 personnes tuées dont six policiers, plusieurs cas de blessés par balles enregistrés par les chercheurs de l’IRDH

Les chercheurs de l’Institut de Recherche en Droits Humains(IRDH), basé à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, ont rendu public un rapport partiel des événements du 19, 20, 21 et 22 décembre 2016 à Lubumbashi.

Ce document révèle que  des corps ont été trouvés à l’Hôpital Gécamines Sud et que  plus de 500 personnes ont été arrêtées puis détenues dans les cachots de la Police Criminelle situés au coin des avenue Tabora et Sendwe  ainsi que de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR).

L’IRDH déplore ,dans son rapport partiel, de graves dégâts matériels dont le pillage et l’incendie du Stadium Joseph Kabila de la GCM, le bureau administratif du quartier Kisanga, une partie du grand marché central de la  Kenya, un entrepôt d’une entreprise chinoise qui contenait plus de 1500 tonnes de bois rouge et dix camions trucks (remorques de poids lourds), plus de 24 véhicules privés, une station-service d’essence, une maison de micro finance, deux écoles, l’hôpital Général de référence de Kisanga et une boulangerie.

Guerre des chiffres

Pour l’IRDH, ce rapport est une tentative d’établissement des  statistiques des personnes tuées et blessées par balles, des policiers tués par la population, des manifestants arrêtés, ainsi que des dégâts matériels relevés par des chercheurs de l’IRDH, dans la ville de Lubumbashi, les 19, 20, 21 et 22 décembre 2016.

Ces chiffres ne constituent pas un bilan final, car les chercheurs  de l’IRDH n’ont pas intégré certaines informations faisant état de morts dont ils n’ont pas vu le corps et de blessés se faisant soigner dans des endroits non révélés. En plus, tous les cachots de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR), qui abritent pourtant un grand nombre de personnes arrêtées, ne sont pas accessibles, explique ce rapport partiel.

Les informations figurant dans ce rapport ne sont qu’illustratifs de la violence qui a caractérisé les quatre jours de manifestation contre le prolongement du mandat du Président Kabila au-delà du terme constitutionnel et peuvent servir de piste de recherches approfondies pour les services et institutions spécialisés.

En effet, les communes de la Katuba (Quartiers Ndalamumba, Kananga et Matshipisha), de Lubumbashi (Quartiers Gécamines, Gbadolite), de la commune Annexe (Quartier Kisanga), de  Kampemba (Quartiers Bongonga et Taba-Congo), et de la Kenya  ont été parmi les circonscriptions de la ville de Lubumbashi les plus affectées lors de ces événements.

Pour le moment, plus  de vingt décès ont été enregistrés dont six policiers. Certaines victimes ne sont toujours pas encore identifiées, car leurs corps ont été déposés dans des morgues non révélées  par des agents de l’ordre.

Les chercheurs de l’IRDH ont rapporté dans leur rapport partiel que deux  policiers ont été tués au quartier Mampala ; trois policiers tués au niveau de la rivière Lubumbashi  et un policier tué au niveau du bureau administratif.

Personnes arrêtées

Les 19, 20 et 21, des centaines des personnes ont été arrêtées par ce qu’elles participaient aux manifestations marquant la fin du mandat constitutionnel du président Kabila. Cependant, le 22 décembre, d’autres centaines de personnes, particulièrement des jeunes âgées de 15 à 35 ans, étaient arrêtées chez elles, au cours d’une opération de bouclage des communes de Katuba (Quartiers Kananga, Matshipisha), Lubumbashi (Quartiers Mampala, Tshansansa et Gbadolite)  et de la commune annexe (Quartier Kisanga).

En conclusion, l’IRDH déplore la violence qui a caractérisé les manifestations publiques du 19, 20, 21 et 22 décembre 2016 et condamne les atteintes aux droits humains, en particulier les atteintes à la vie humaine, perpétrées par les forces de l’ordre supposées protéger, encadrer et sécuriser la population civile.

Par GKM

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