La Voix des Sans Voix pour les Droits l’Homme (VSV)  se dit préoccupée par des échauffourées survenues à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) entre les étudiants et les éléments de la Police Nationale Congolaise  le matin du vendredi 21 juillet dernier. C’est ainsi que l’ONGDH exige toute la lumière sur ces affrontements, afin d’établir les responsabilités.

Tout en condamnant l’incursion des Forces de l’ordre sur le site universitaire et l’enlèvement des étudiants, la VSV réclame une enquête indépendante en vue de faire la lumière sur ces incidents malheureux, d’en établir la responsabilité et de sanctionner les auteurs et commanditaires, conformément à la  loi. Elle exige aussi la libération immédiate et sans condition de tous les étudiants arrêtés par les forces de l’ordre. La VSV tient par ailleurs à la réparation des préjudices subis par toutes les victimes et à la prise en charge totale des étudiants blessés.

Selon des informations recueillies par la VSV, tout est parti de l’enlèvement,  le jeudi 20 juillet 2017, de deux  étudiants dont Freddy Kambelo, de 1ère  Licence du Département de l’environnement, Faculté des Sciences. Selon la VSV, Freddy Kambelo s’entretenait avec sa copine non autrement identifiée près du bâtiment du Home 10, lorsqu’il a été enlevé par  trois hommes  habillés en civil. Ils avaient  débarqué sur les lieux à bord d’une  jeep.

Les trois hommes ont embarqué Kambelo et un autre étudiant non autrement identifié à bord de leur véhicule vers une destination inconnue. Pour se frayer le passage, les ravisseurs ont tiré des coups de feu  en l’air, tout en se dirigeant vers l’Intendance de l’UNIKIN, note l’organisation dans un communiqué.

Alertés, les autres étudiants ont décidé de manifester, le vendredi 21 juillet 2017, pour dénoncer l’insécurité causée par les hommes armés à travers des incursions récurrentes et enlèvements des étudiants par des policiers, militaires et services de sécurité dans le site de l’UNIKIN et exiger ainsi  la libération sans condition de leurs collègues.

Choc après la déclaration de Mbikayi

La VSV relève que la déclaration du ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Steve Mbikayi, sur les antennes de la Radio Top Congo, selon laquelle la personne arrêtée n’était  pas un étudiant a mis le feu aux poudres. L’Organisation regrette que le déploiement impressionnant de policiers et agents de services de sécurité observé le matin du 21 juillet 2017   à l’UNIKIN ait davantage exacerbé la colère des étudiants.

Plusieurs coups de feu  eurent été  lancés et  du gaz lacrymogène vers les bâtiments où les étudiants s’étaient sont retranchés, a indiqué  la VSV qui a aussi constaté des véhicules appartenant aux particuliers endommagés devant le bâtiment administratif.

Par Godé Kalonji