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Coopérative de la Chambre de commerce de la RDC : Les petits commerçants visés pour l’émergence de la classe moyenne congolaise

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Coopérative de la Chambre de commerce de la RDC : Les petits commerçants visés pour l’émergence de la classe moyenne congolaise

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Seule façon, à en croire les responsables de la Chambre de commerce de la RDC, de récupérer le contrôle de l’économie congolaise qui se trouve entre les mains des étrangers!

La relance de la Chambre de commerce de la République Démocratique du Congo préoccupe au plus haut point l’actuel comité de direction de cette corporation qui sort d’une longue léthargie. Le manque de financement et de soutien de l’Etat, ainsi que le départ de ses nombreux membres, en plus du climat des affaires très morose auquel elle a dû faire face, ont constitué le lot de problèmes de la Chambre de commerce de la RD Congo.

Ainsi donc, devant pareille situation, le comité de direction, principalement le vice-président et directeur de la Coopération, Guy Mayele, compte innover pour non seulement relancer la chambre, mais aussi et surtout permettre l’émergence de la classe moyenne en RDC. La création de la coopérative est une façon de permettre à la chambre de se prendre en charge et s’autofinancer.

Il faut retenir cependant que l’Etat congolais ne s’est pas préoccupé de l’émergence de la classe moyenne. Elle qui pourtant a toujours été à la base du développement de nombreux pays dans le monde. C’est aussi pour cette raison que l’économie congolaise ne cesse de sombrer. Beaucoup sont d’avis que l’Etat congolais a une grande part de responsabilité dans la disparition programmée de la classe moyenne.

“Il suffit de voir comment l’économie congolaise est abandonnée entre les mains des étrangers; les Libanais, les Chinois et autres Indo-pakistanais qui ne respectent même pas la loi congolaise sur le petit commerce”, a fait remarquer un observateur averti.
L’exemple le plus frappant est “le viol de la loi sur le petit commerce” par des étrangers qui se permettent même d’exploiter les “malewa”, entendez les gargotes, ou les supers-marchés, dont certains étrangers (plus particulièrement les Indo-pakistanais) sont propriétaires à travers la ville de Kinshasa qui compte plus de 8 millions d’habitants.

Les Chinois se sont éparpillés dans les coins et recoins du pays pour se livrer au petit commerce.  Tout les intéressent :  vente au détail dans des boutiques et magasins des produits tels des chaussettes, des caleçons ou des beignets et tant d’autres produit de première nécessité.  “C’est vraiment insupportable”, s’est exclamé un responsable de la Chambre de commerce de la RDC.  Raison pour laquelle, cette corporation totalement nationale, qui est en train de se renaître sur ses cendres, s’emploie à soutenir, à travers la coopérative, les petits commerçants en financement et en renforcement des capacités en vue de leur rendre compétitifs.

Pour le directeur Guy Mayele, l’émergence de la classe moyenne est possible dans ce pays qui représente un marché potentiel important, compte tenu du taux démographique très important. “Aussi, les Congolais savent consommer les produits qui leur sont présentés sur le marché. Il suffit de voir comment les étrangers envahissent les commerces, mêmes ceux qui sont réservés aux nationaux”, a-t-il déclaré.

“Les défis sont énormes”, a reconnu le nouveau directeur de la Coopérative de la Chambre de commerce de la RDC. Surtout que les privés congolais ne bénéficient plus, depuis un certain, de l’appui de l’Etat. Guy Mayele, qui a ramené au pays son expérience ouest-africaine, croit en la capacité des Congolais de faire les affaires et de contribuer au développement de leur pays.

La Coopérative de la Chambre de commerce de la RDC, qui se trouve encore dans la phase expérimentale, accorde, depuis quelques temps, des microcrédits aux petits commerçants. L’objectif est d’étendre ce service sur l’ensemble de la ville province de Kinshasa, avant de gagner tout le pays et surtout d’aider ces commerçants à augmenter leurs chiffres d’affaires.  C’est là la seule manière, à en croire les responsables de la Chambre de commerce de la RDC, de libérer l’économie congolaise d’entre les mains des étrangers.

Cette économie, pour les spécialistes, est contrôlée par les étrangers et donc extravertie. C’est dans ce cadre que la Chambre de commerce de la RDC est en train de mobiliser pour le moment des Congolais de la diaspora, elle aussi, déterminée à soutenir les efforts de l’émergence de la classe moyenne congolaise. Elle attend tout de même l’appui de l’Etat qui doit aussi encourager les initiatives privées.

Par LKT

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