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Grâce à la coalition “Le Congo n’est pas à vendre”: journalistes et acteurs de la société civile impliqués dans dans la lutte contre les scandales financiers en RDC

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Grâce à la coalition “Le Congo n’est pas à vendre”: journalistes et acteurs de la société civile impliqués dans dans la lutte contre les scandales financiers en RDC

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Par GKM

La coalition ” Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV) ” a organisé un atelier d’information et de renforcement des capacités des médias et des acteurs de la société civile pour les outiller à approfondir leurs connaissances sur les transactions qui constituent des scandales dans le secteur extractif congolais et qui portent de graves préjudices à son économie.

L’atelier a été organisé le jeudi 17 février 2022 dans l’enceinte du centre de documentation du ministère de la Justice à Gombe. Cette activité consistait à informer et outiller les médias et acteurs de la société civile pour exiger du gouvernement des actions concrètes contre les sociétés multinationales et leurs complices locaux qui pillent les richesses minières au détriment de la communauté nationale et engager des réformes, afin de prévenir les abus dans le secteur minier.

Au cours de cet atelier, les intervenants ont fait le point sur certains dossiers phares de corruption, afin de déterminer des actions à mener pour un plaidoyer auprès des autorités. Parmi les orateurs figurait Me Jean- Pierre Okende, avocat de profession, qui a discuté avec les participants sur le projet Yabiso: un dossier phare de la grande corruption, créé par l’Israélien Dan Gertler.

Quant à Jimmy Kande, coordonnateur de cet atelier, il a échangé avec les journalistes et acteurs de la société civile sur l’enquête ” Congo Holdup “. Il s’agit d’un autre dossier phare de la grande corruption en RDC. Les participants se sont regroupés en carrefours pour répondre aux questions posées par les organisateurs.

Réalités congolaises

La RDC possède d’importantes réserves de ressources naturelles (cobalt, or, diamants, de cassitérite, etc.). Le pétrole et le gaz représentent également un élément faible mais significatif de l’économie congolaise. Le code minier promulgué en 2002 avait permis d’attirer des investisseurs privés et de relancer la production minière. Cependant, malgré son rôle capital dans la croissance du Produit intérieur brut (PIB), le secteur minier n’a eu qu’une faible incidence sur la création d’emplois et n’a pas contribué de manière significative aux recettes fiscales et au budget de l’Etat.

L’action part de l’hypothèse que le nouveau code minier de 2018 présente des réelles opportunités qui peuvent contribuer à l’amélioration de la vie des citoyens congolais, en général et en particulier celle des populations riveraines s’il est adéquatement appliqué. Toutefois, si ce cadre n’est pas appliqué, il faut craindre l’aggravation des inégalités économiques, les tensions sociales et les méfiances vis-à-vis des autorités publiques.

De plus, une attention toute particulière était accordée au cours de cet atelier à l’aspect genre et à la prise en compte des priorités des compatriotes plus vulnérables, peuples autochtones, personnes handicapées, en particulier lors des processus décisionnels de planification et de gestion des ressources et outils financiers pour le développement local, pour éviter le laisser pour compte de ces publics.

Pour toutes ces raisons, il est extrêmement important d’amener la population congolaise au travers les médias et les acteurs de la société civile qui les représentent, les autorités politico-administratives locales, provinciales et centrales, les institutions de contrôles publiques ainsi le secteur privé à mettre en place des processus de gestion participatifs, transparents et redevables envers les communautés locales enimpliquant les médias.

C’est dans ce cadre que la coalition le ” Congo n’est pas à vendre (CNPAV) “, avec le soutien d’OXFAM, entame une campagne destinée à informer et outiller l’opinion publique pour exiger des actions concrètes du gouvernement contre les opérateurs économiques étrangers et nationaux qui pillent les ressources minières de la RDC.

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