Par YHR

La Cour de cassation a entamé, hier lundi 13 juin 2022, le procès contre l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, à Kinshasa. Le prévenu est poursuivi pour avoir dissimulé, d’après le Parquet près cette cour, plus de 200 millions de dollars américains dans la gestion du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.

Patrice Kitebi et Grobler Christo, présents à la barre

A l’audience d’hier lundi 13 juin, deux coaccusés de Matata, Patrice Kitebi Kibol Mvul, ancien Directeur général du Fonds de Promotion d’Industrie (FPI) et Grobler Christo, gérant de la société Africom, ont comparu physiquement devant la barre. La composition a décidé de renvoyer la cause au lundi 11 juillet prochain, après avoir constaté l’absence de l’ancien Premier ministre qui, d’après ses avocats, n’a pas été atteint par l’organe de la loi.

Un des avocats de Matata Ponyo, assure que son client n’est pas en fuite: «En matière pénale, pour certaines préventions, la présence physique est exigée. Ça c’est la loi. Mais avant justement d’aborder la question de la présence physique, il y un préalable. Matata doit être atteint.

Ça veut dire qu’il faut que l’exploit lui ait été régulièrement déposé chez lui à la maison. Mais attendons justement qu’il soit régulièrement atteint puis nous allons en venir quant aux préalables, parce qu’il n’entend pas se soustraire ».

Il a aussi estimé qu’il y a eu vice de procédure au moment où la Cour constitutionnelle s’est déclarée, en novembre dernier, incompétente à traiter ce dossier. Mais plusieurs observateurs sont d’avis contraire. Pour eux, Matata Ponyo doit bien clarifier sa situation qui lui collera à la peau, aussi longtemps qu’il ne serait pas justifié par rapport à la débâcle financière du projet Parc agro industriel de Bukanga –Lonzo qui devrait servir de modèle dans d’autres provinces de la RDC.

C’est une bagatelle somme de plus de 200 millions de dollars américains partie en fumée dans cette aventure que Matata Ponyo, se refugiant sous sa casquette d’ancien Premier ministre, n’entend pas prouver son innocence.