Selon une source bien informée, ce report a été sollicité par le Bureau de l’Assemblée Nationale

La cérémonie de clôture des travaux de la session parlementaire extraordinaire en cours est reportée à demain samedi 27 janvier. Une source généralement bien informée a indiqué que ce report a été sollicité par le Bureau de l’Assemblée Nationale, pour des raisons non élucidées.

Pourtant, Léon Kengo wa Dondo, président du Sénat, avait annoncé mercredi dernier, lors d’une séance plénière consacrée à l’examen et adoption du projet de loi modifiant et complétant le Code minier, qu’il clôturerait les travaux de la session hier jeudi. Ce texte de loi a été effectivement adopté mercredi par les sénateurs, mais en des termes non identiques avec la chambre basse qui l’avait déjà votée lors de la précédente session.

Néanmoins, la commission mixte paritaire n’a pas eu lieu hier comme prévu afin d’aplanir les divergences entre les deux chambres du Parlement, parce que le Sénat a répondu favorablement à la demande de report, pour permettre à l’Assemblée Nationale de mettre fin à son imbroglio. La réunion de la commission mixte paritaire aura donc lieu aujourd’hui vendredi. La clôture de la session interviendra demain.

L’opinion se rappellera qu’en début de semaine, Joseph Kabila avait chargé Aubin Minaku, président du Bureau de l’Assemblée Nationale et en même président de la Majorité Présidentielle (MP), de faire le tour des partis membres de cette plateforme politique pour une mobilisation générale dans la perspective des élections en vue.

Le Parlement sacrifié pour la MP

Hier jeudi à 17 heures de Kinshasa, Aubin Minaku a débarqué  au siège de l’aile dissidente du Mouvement Social pour le Renouveau (MSR), sur l’avenue de la Libération, ex-24 Novembre, où il était attendu par les cadres et militants de ce parti, provoquant un embouteillage monstre sur cette artère.

Il est donc évident qu’à cause des problèmes de partis qui sont, en fait, des faits privés, Joseph Kabila et les ténors de sa famille politique se sont donné le luxe de sacrifier les tâches d’intérêt général dont le Parlement de la République, une institution de l’Etat, est appelé à s’acquiter.

Pareil désagrément aurait dû être évité, si Joseph Kabila avait écouté les appels incessants des analystes qui, maintes fois, lui ont demandé de dessaisir Aubin Minaku du poste de secrétaire général de la MP et de le confier à une autre personne, en vue de limiter les bévues dans la conduite des débats de la représentation nationale.

C’est donc avec raison que le président du Bureau de l’Assemblée Nationale et secrétaire général de la MP a été,  plus d’une fois, accusé par les députés membres de l’Opposition parlementaire d’avoir des parti-pris pour ses collègues de la plateforme politique chère à Joseph Kabila, à qui il donne plus de temps de paroles, au grand dam des députés de l’Opposition à qui il ravit brutalement la parole et qu’il ne cesse de sermoner comme des écoliers.

Par Asiyeshindwa