De manière inattendue, des irréductibles d’hier, qui soutenaient encore le Bureau de la CENI dans sa démarche suicidaire, entrent à leur tour dans la danse

Le temps passe vite. Il y a quelques jours, sept têtes couronnées de l’opposition congolaise avaient unies leurs voix pour appeler les masses populaires du pays au rejet de la machine à voter que la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI) s’est évertuée à imposer, pour les raisons qu’elle est seule à connaitre. Il s’agit de Jean-Pierre Bemba, Martin Fayulu, Freddy Matungulu, Moïse Katumbi, Vital Kamerhe, Félix Tshisekedi Tshilombo et Adolphe Muzito.

Alors que l’onde de choc produite dans l’opinion publique par les précités continue à se faire sentir, des irréductibles d’hier, qui soutenaient encore le Bureau de la CENI dans sa démarche suicidaire, entrent à leur tour dans la danse. Il s’agit, on s’en doute, de Marie-Josée Ifoku, Sylvain Maurice Masheke, Théodore Ngoyi, Yves Mpunga, Gabriel Mokia, Seth Kikuni et Radjabo Tebero Sobnabo qui somment  la CENI de procéder sans plus tarder à l’impression des bulletins de vote papiers.

Mais ce qui a vraiment valeur d’événement dans ce qui vient d’arriver au sein de la famille politique à laquelle appartient le dauphin du président Kabila, à l’occasion de l’appel ou rejet de la machine à voter, c’est sans nul doute l’inattendu changement de casquette de l’inconditionnel Kabiliste, en la personne de Tryphon Kin Kiey Mulumba, ancien membre du Bureau politique de la Majorité Présidentielle.

Ce dernier en effet, sans se faire prier, a déclaré à la face du monde que cette machine à voter, dont personne ne veut, est une abomination à proscrire, parce que non conforme à l’idéal commun de vérité, de démocratie et de justice. Après la condamnation sans appel de la machine à voter par le très influent membre du pré carré présidentiel congolais, à qui donc le tour sur la  voie du changement voulu irréversible par l’ensemble du peuple congolais ? Un sujet à débat.

Par Bamporiki Chamira