Type de recherche

En 2022: un budget historique voté à l’Assemblée nationale

ECONOMIE La Tempête des Tropiques

En 2022: un budget historique voté à l’Assemblée nationale

Partager


Evalué à 16 milliards USD, ce budget est le premier dans l’histoire de la RDC à atteindre ce montant
Par Marcel Tshishiku

L’année 2022 a été marquée, en ce qui concerne l’Assemblée nationale, par l’adoption d’un budget historique pour la simple raison que c’est la première fois, depuis l’accession du pays cher à Patrice-Emery Lumumba à l’indépendance en 1960, que la Représentation nationale a eu le privilège de voter un budget national évalué à 16 milliards USD.

La RDC a même connu des pires moments où elle fonctionnait sans budget national, surtout à l’époque du régime du Maréchal Mobutu ; puis, avec un budget modique variant entre 4 à 5 milliards de la devise forte.

Respect de la parole donnée

De l’avis des analystes, cette évolution met au grand jour la ferme volonté des responsables des institutions publiques de mettre à la disposition de tous les services de l’Etat les moyens de leurs actions en vue de répondre aux desiderata du souverain primaire.

Elle prouve la détermination du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Chef de l’Etat, à honorer sa promesse faite pendant la campagne électorale de doter le pays d’un budget annuel de 20 milliards USD, soit 100 milliards USD pour tout le mandat.

En dépit de toutes les embûches orchestrées par les ennemis du peuple qui, 18 ans durant, n’ont fait que piller, avant d’empêcher le Chef de l’Etat de réaliser son programme d’action pendant les 2 premières années de son mandat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo va, à coup sûr, réaliser ce rêve afin de donner satisfaction à ses compatriotes congolais confrontés, jusqu’à ce jour, aux rudes épreuves des affres de la COVID-19 et de la guerre en Ukraine, aggravées par la guerre d’agression menée dans l’Est du territoire national et la vague d’insécurité qui sévit dans l’Ouest, notamment dans le grand Bandundu.

Une moisson législative abondante

Aucune session parlementaire extraordinaire n’a été convoquée en 2022. Sous la houlette du Bureau de l’Assemblée nationale présidé par Christophe Mboso N’kodia Pwanga, les députés nationaux ont abattu un travail des Titans au cours des 2 sessions ordinaires, de mars et septembre.

Ils ont commencé par adopté le projet de loi portant reddition des comptes pour l’exercice 2021, qui est le préalable inéluctable à l’examen du projet de loi de finances de l’exercice budgétaire suivant.

Face à la persistance de l’activisme des forces négatives et du groupe terroriste M23, et pour répondre à la demande du Président de la République en sa double qualité de Garant de la Nation et de Commandant Suprême des FARDC, les deux Chambres du Parlement ont adopté, à plusieurs reprises, les lois portant autorisation de la prorogation de l’état de siège proclamé dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

L’objectif est de permettre aux vaillantes Forces de défense et de sécurité congolaises de poursuivre les opérations militaires destinées à neutraliser les forces terroristes du M23 et autres groupes armés.

Contrôle parlementaire

En matière de contrôle du Gouvernement, des entreprises et établissements et services publics, la Commission Défense et sécurité a procédé à l’audition des membres du Gouvernement au sujet de l’évaluation de l’état de siège proclamé par l’Ordonnance n°21/015 du 3 mai 2021.

La Commission Economique, financière et de contrôle budgétaire a aussi organisé les auditions des membres du Gouvernement et des gestionnaires des entreprises et établissements publics à l’occasion de l’examen du projet de loi de finances de l’exercice 2023 et du projet de loi portant reddition des comptes de la Loi de finances rectificative de l’exercice 2021…

L’Assemblée nationale a adopté des résolutions interdisant au Gouvernement d’accepter l’intégration des éléments du groupe terroriste M23 dans les FARDC et mettant en place deux commissions d’enquête parlementaire, l’une sur l’évaluation des contrats miniers et l’autre sur les contrats de concession forestière et les terres arables.

Par ailleurs, la désignation des membres de la CNDH (Commission nationale des droits de l’homme) vaut son pesant d’or. Il en est de même du remplacement du premier vice-président du Bureau de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund, par le professeur André Mbata, qui a fait couler ancre et salive.

En application des dispositions de l’article 77 alinéa 3 de la Constitution, le Président de la République a prononcé, samedi, 10 décembre, devant les deux Chambres réunies en Congrès, son discours sur l’état de la Nation.