L’OIM a déployé des efforts pour mener à bien le lancement de la formation en police de proximité 

L’école de formation de la police de proximité a démarré le 30 mars 2016 une session réservée à 400 apprenants en police de proximité et à 50 en police des mines. C’est le Commissaire Spécial devenu il y a peu premier gouverneur de la nouvelle province du Kasaï Oriental qui a procédé à la cérémonie de début de cette formation.

Quelques allocutions ont été prononcées, notamment celle du maire de la ville de Mbuji-Mayi, de la présidente de la Société Civile Forces vives du Kasaï Oriental, du directeur adjoint de la Direction des Ecoles de Formation de la PNC et du commissaire provincial de la PNC Kasaï Oriental. Ngoyi Kasanji a clôturé la série des discours.

Selon le Chef de projet OIM/Mbuji-Mayi, M. Florian Morier, cette formation des policiers est importante pour la province du Kasaï Oriental. C’est pourquoi, a-t-il reconnu, son organisme et les autorités politico-administratives ont pris à cœur ce projet en commençant par rechercher une structure pouvant abriter 450 éléments de la PNC, 30 formateurs et 30 encadreurs.

” Après avoir parcouru la ville et ses environs, nous avons finalement pu identifier le site de DAIPN (Domaine agro-industriel de la N’Sele) qui a été temporairement mis à notre disposition grâce à l’ordre du gouvernorat de la province du Kasaï Oriental “, a déclaré M. Florian Morier.

Après 6 mois, les agents de la police formés seront déployés dans les nouveaux commissariats et travailleront en partenariat avec les habitants et les autorités communales afin qu’ensemble ils puissent améliorer le cadre sécuritaire de leurs communes dans la philosophie de la police de proximité. Les communes de Bipemba et Muya ont été prises comme cibles.

Le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique a financé le projet de formation, a indiqué le chef du sous-bureau de l’OIM.

D’après Florian Morier, si les agents de la police arrivent à mettre en pratique ce qu’ils auront appris, il sera facile de convaincre d’autres partenaires financiers de travailler avec la PNC dans la ville diamantifère dans l’avenir, a-t-il renchéri.

Morier a tenu à remercier tous ceux qui se sont impliqués pour la réussite de ce projet, tel le commandant de la 21ème région militaire pour avoir prêté des camions afin de transporter les agents de la PNC jusqu’au site de formation.

Il a également remercié les 4 agents de l’OIM pour le travail colossal abattu en un minimum de temps et enfin le prêtre Salésien de Don Bosco, le Père Mario et son équipe pour avoir accepté de construire tout le mobilier de l’école de formation, avec une marge de profit extrêmement réduite.

La société civile fait des recommandations

La présidente de la Société Civile, Rose Mbuyi, a fait quelques recommandations. D’abord à l’Exécutif provincial, de s’approprier de l’approche police de proximité, de s’impliquer davantage en favorisant de cet outil pour la meilleure destinée de la province ; ensuite au Directeur Général de l’école de formation des policiers pour qu’il assure un suivi permanent de cette formation jusqu’à son aboutissement heureux.

Au commissaire provincial de la PNC, il est demandé de faire rayonner la doctrine de police de proximité lors des parades, de rappeler à l’ordre et d’assurer le suivi, par les commandants urbain et territoriaux, de la participation effective des commandants des commissariats et sous commissariats aux conseils locaux pour la sécurité de proximité et le forum des quartiers, de veiller à la bonne gestion du matériel et équipement mis à la disposition de la PNC pour le projet et d’en faire bon usage.

Enfin, à l’OIM, il est recommandé d’assurer sans interruption toute la formation aux 450 policiers et enfin à la population il est recommandé de participer au forum des quartiers sur la sécurité en vue de proposer des pistes de solution aux problèmes de sécurité.

Le Commissaire Spécial qui a suivi les recommandations et les doléances de la PNC, a promis de s’impliquer et de doter l’école des moyens de locomotion pour les formateurs et les encadreurs. C’est par la visite guidée du magasin, des dortoirs, des auditoires et des réfectoires qu’a pris fin la cérémonie du lancement de la formation.

Par Patrice Kabemba Shambuyi