Les protestations formulées par le Comité international de la Croix Rouge en République Démocratique du Congo après l’enlèvement de trois de ses collaborateurs par une bande armée, dans la province du Nord-Kivu, ont fini par trouver écho favorable dans les rangs des ravisseurs au nom de l’application du droit international humanitaire.

Pour preuve, les trois membres de l’équipe du CICR qui avaient été enlevés le mardi 3 mai à l’Es de la RDC ont été libérés vendredi dernier en fin d’après-midi, indique un communiqué du CICR.

” Nous sommes soulagés du retour de nos collègues et nous nous réjouissons qu’ils aient retrouvé leurs familles. C’est la fin de leur calvaire “, a déclaré Alessandra Menegon, cheffe de la délégation du CICR en République démocratique du Congo, tout en déplorant ce type d’actes qui, selon elle, sont de nature à ” mettre en péril le travail des humanitaires qui œuvrent pour soulager les souffrances de populations déjà durement touchées par le conflit. “

Le CICR se refuse à spéculer sur les raisons de cet incident ou sur les responsabilités engagées. Pour rappel, les trois collaborateurs faisaient partie d’un convoi d’assistance en route vers Kyaghala, un village où devait avoir lieu une distribution de vivres et d’articles ménagers de première nécessité en faveur de 8 000 personnes touchées par le conflit.

Dans un communiqué publié à ce sujet, Alessandra Menegon remercie les autorités, la population, les chefs communautaires et religieux et tous ceux qui ont accompagné le CICR dans ces moments difficiles. La responsable du CICR en République Démocratique du Congo ” remercie également les familles pour leur confiance et leur courage. “,
Le CICR saisit cette occasion pour appeler une fois de plus au respect de son rôle strictement humanitaire.

Par Dieudonné Mbuyi K.