Depuis le Jeudi 1er septembre dernier, Léonard Fuka Unzola, ministre provincial en charge de l’Intérieur, a suspendu de ses fonctions le Chef de secteur de Kinkenge, une entité située dans le territoire de Luozi, à plus de 300 Km à l’Est de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central. Il lui est reproché de s’être comporté en potentat. C’était sur instruction du Gouverneur Jacques Mbadu Nsitu di Mavungu.

Floribert Mayanza Mbedi  faisait arrêter arbitrairement les paysans de ce secteur, puis leurs infligeait des amendes allant de 100 à 500.000 Fc. Et ce, après les avoir soumis, comme dans un territoire conquis, à des traitements infrahumains. Il faisait saisir les biens des paysans et se livrait, comme bon lui semble, à suspendre certains notables de  villages, élus par leurs administrés respectifs, pour les remplacer par ceux de son obédience.

Ce n’est pas tout. Pour se faire  plus d’argent, il a institué et mis en œuvre une opération illégale dite « 10 % ». Selon des sources concordantes, celle-ci consiste à rétrocéder 10 % des amendes infligées à tout ceux qui lui apportent une information infractionnelle glanée çà et là à travers le secteur de Kinkenge, en guise de motivation.

Les incessantes malhonnêtetés  de ce chef de secteur aux ayant dépassé les limites du supportable, de nombreux jeunes des villages de cette partie du pays  se sont révoltés. Ils ont  quitté leurs villages, préférant s’installer ailleurs où, disent-ils, il fait bon vivre.

En l’occurrence dans des agglomérations voisines du Congo/Brazzaville, vidant ainsi ce secteur de près de la moitié de ses habitants. C’est autant dire que Floribert Mayanza Mbedi, aujourd’hui suspendu,  est pour beaucoup dans l’exode rural qui bats son plein dans cette contrée du territoire de Luozi.

Raison pour laquelle la nouvelle de sa suspension,  qui s’est répandue comme une trainée de poudre dans la soirée du jeudi 1er septembre dernier à travers toute l’étendue du territoire de Luozi,  a été accueillie avec joie par tous les habitants  du secteur de Kinkenge qui, pour la circonstance, ont organisé des manifestations de réjouissance populaire pour se moquer de leur bourreau.

Par Dieudonné Muaka Dimbi