Germain Kambinga dont « Le Centre » n’est pas repris, entend saisir le VPM Mova pour réparation. L’Udemo de Mobutu Nzanga et le MPR-fait privé composent désormais le « Zaïre »

Désormais, il faudra compter avec quatre courants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) : UDPS/Tshisekedi, UDPS/Kibasa, UDPS/Tshibala et UDPS/Rénové de Valentin Mubake. C’est ce qui ressort de la liste des partis et regroupements des partis politiques publiée au journal officiel le vendredi 11 mai dernier dans la soirée.

D’ailleurs, le Directeur général de cette publication d’Etat,  Wale Lufungula, en a remis le même jour  une copie au Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité, Henri Mova Sakanyi. Surprise, les UDPS/Tshisekedi et UDPS/Tshibala ont le même numéro d’enregistrement, un drapeau identique et une adresse physique commune.

Le numéro d’enregistrement est le N°91-049 du 17 janvier 1991. Les deux formations politiques ont aussi la même adresse, le N° 2600, petit boulevard, quartier résidentiel, Commune de Limete. Les observateurs s’attendent à une guerre de tranchée entre les partisans de Félix Tshisekedi Tshilombo et de Bruno Tshibala Nzhenze pour la possession du siège de la formation politique historique de l’Opposition, avec un Tshibala au contrôle de l’appareil étatique. Pourtant, le Cnsa avait déjà disqualifié l’aile du premier ministre, dans le cadre de la décrispation politique, en vue de mettre fin au dédoublement des partis.

Un meeting le 2 juin prochain à la place Sainte Thérèse

Autre surprise, c’est la plateforme « Ensemble pour le changement », de Moïse Katumbi Chapwe, créée en mars dernier en Afrique du Sud, qui ne figure pas sur la liste des regroupements politiques autorisés à évoluer en RD Congo.   Mais l’ancien gouverneur du Katanga peut se consoler, car trois plateformes de soutien à sa candidature à la présidentielle sont retenues.

Il s’agit de l’Alliance des Mouvements Kongo (AMK), dirigée par Claudel Lubaya, l’Alternance pour la République (AR), dirigée par Delly Sesanga et le G7, dirigé par Pierre Lumbi. Les responsables des partis qui composent l’AR, le G7 et l’AMK, ont écrit au bureau du gouverneur de la province de Kinshasa, André Kimbuta Yango, pour lui informer de la tenue d’un meeting le 2 juin prochain à la place Sainte Thérèse, dans la commune de N’Djili.

Le regroupement politique le « Centre » que coordonne le député national et ancien ministre de l’Industrie, Germain Kambinga, est également ignoré de cette liste. « Le Centre composé, de 20 partis politiques repris dans le Journal Officiel, n’est pas repris comme regroupement dans ce même Journal Officiel, malgré les démarches légales entreprises à temps. Si les documents en circulation ne sont pas fake, le ministre devra corriger l’erreur », a réagi  Kambinga sur son compte Tweeter.

Le Rassemblement pour Olenghankoy

La tendance du  Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement, piloté par Joseph Olenghankoyi, est la seule reconnue. Celle de Félix Tshisekedi Tshilombo, avec Pierre Lumbi comme président du conseil des sages, ne figure pas sur la liste. Par contre, le Regroupement des forces du changement, du candidat à la présidentielle du 23 décembre 2018, Noël Tshiani, est bel et bien présent.

Le mouvement « Zaïre » est aussi reconnu. Il est né de la fusion entre le Mouvement Populaire de la Révolution (MPR fait privé), issu  du MPR parti-état après le 24 avril 1990, et l’Union des démocrates Mobutistes (UDEMO), parti ayant soutenu la candidature de Nzanga Mobutu aux élections de 2006 et 2011. « Le mouvement reprend l’ancien nom du pays avec une liste commune et un programme commun », a dit à TOP CONGO FM, un cadre de cette plateforme. C’est un total de 599 partis et 77 regroupements politiques qui sont répertoriés.

Par YHR