Forum des Naturalistes, une structure née à l’initiative des étudiants en géographie et gestion de l’environnement de l’Institut supérieur pédagogique (ISP-Gombe) et “Journalistes verts” (JV), une société de journalistes congolais spécialisés sur les questions environnementales ont plaidé pour une gestion responsable des plastiques, plaidoyer en phase avec le thème choisi cette année : “Combattre la pollution plastique”. C’était à l’occasion de la journée internationale de l’environnement, le 05 juin dernier.

Au cours cette activité organisée à Kinshasa, le président de Forum des Naturalistes, Arec Diambilayi Mutangilayi a rappelé qu’il y a 46 ans, jour pour jour, cette célébration a été lancée. ” C’est depuis 1972 que le monde a pris conscience de la destruction de la planète par l’homme.

L’évolution du monde actuel découvre de plus en plus l’importance très capital de la protection de l’environnement. La communauté humaine s’est rendue à l’évidence que s’il faut protéger l’environnement et tout ce qui s’y trouve, il faut combattre la pollution plastique “, a, d’entrée de jeu, souligné le président de Forum des Naturalistes.

Diambilayi a tenté de répondre à une série de questions que se pose bien de commun de mortels. Qu’est-ce que la pollution ? C’est quoi une pollution plastique ? Quels sont les avantages de la lutte contre la pollution plastique. Quid des inconvénients de la pollution plastique ? Quels sont les enjeux de cette pollution dans l’écosystème ? Quels sont les répercussions de cette pollution dans la vie quotidienne ?

Très technique, Diambilayi a fait savoir devant l’assistance que la pollution plastique est corrélée avec le faible cout du plastique, ce qui amène une utilisation massive et jetable de ce dernier. Se référant à une revue scientifique “Environnemental Protection Agency “, l’orateur note qu’en 2011, le plastique constituait 12% des déchets solides municipaux, comparativement à moins de 1% dans les années 60, avant d’expliquer qu’on attend par pollution, toute profanation ou souillure des écosystèmes autrement dit c’est la propagation de toute substance susceptible de dégrader la qualité de vie.

S’il a été donné d’apprendre que le plastique est une matière d’origine organique non biodégradable c’est-à-dire une substance ne pouvant pas être décomposé par des organismes vivants, la lutte est donc justifiée.C’est ainsi qu’il note que cette lutte est avantageuse pour l’homme puisqu’elle lui permet de garantir la protection d’une nature non transformée.  ” Raison pour laquelle le forum des naturalistes veut sensibiliser le monde à faire un effort pour surmonter l’adversité  face  à toute utilisation des déchets qui détériore l’environnement “.

Jonathan Tshisungu Kazadi, vice-président de Forum des Naturalistes a brièvement pris la parole pour proposer des solutions, au nombre desquelles, le recyclage des déchets plastiques, ne pas jeter les déchets hors d’une poubelle, faire le triage de nos déchets domestiques, et réduire la consommation du plastique

A travers ces pistes de solutions, précise cet autre environnementaliste en puissance, ” Nous comprenons que toute stratégie de la gestion des déchets plastiques devra se fonder sur un certain nombre de priorités: prévention, valorisation et ensuite l’élimination. Nous devons aussi éviter l’abondance dévastatrice des déchets et prévoir l’environnement avec science”.

Vivement une alternative, propose JV

Pour sa part, Désiré-Israël Kazadi, Chief executive officer de ” Journalistes verts “, s’est focalisé sur les discours internationaux en lien avec l’environnement en vue d’interpeller les décideurs de la République démocratique du Congo à jouer leur partition. On note de son intervention que 500 milliards de sacs plastiques sont utilisés annuellement dans le monde, soit 10% du total des déchets produits, et que 50% du plastique consommé est à usage unique ou jetable, citant un rapport de l’ONU.

“La RDC ne peut nullement être absente des pays dont les populations vivent en voisinage avec des déchets plastiques avec toutes les conséquences qu’ils peuvent entraîner dans leur immédiat environnement”, a noté cet eco-journaliste dont le bio centrisme est bien prouvé.

Face à la décision du gouvernement d’interdire la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation des sacs, sachets, files et autres emballages en plastiques pour, “Journalistes verts ” propose plutôt un recyclage du plastique comme dans certains pays africains.

Ou alors explorer de nouvelles alternatives visant à réduire l’utilisation excessive de plastiques à usage unique responsable de la pollution. ” Le gouvernement ne peut soudainement interdire l’usage du plastique, il devra plutôt proposer une alternative à l’instar d’autres pays qui nous sont proches”, souhaite le CEO de ” Journalistes verts “.

Par GKM