Type de recherche

Après son parti d’origine, l’UDPS : Bruno Tshibala s’attaque aux autorités traditionnelles

A la une La Tempête des Tropiques Nation POLITIQUE

Après son parti d’origine, l’UDPS : Bruno Tshibala s’attaque aux autorités traditionnelles

Partager

Une façon pour lui de miner le fondement sur lequel repose l’Etat congolais avec toutes les conséquences qui en découleraient

Le moment est extrêmement grave en République démocratique du Congo du Congo, caractérisé particulièrement par une crise politique qui perdure et par un processus électoral dont les contours ne sont pas de nature à rassurer l’ensemble de la population. C’est dans ce décor peu reluisant qu’apparait une initiative malheureuse du gouvernement central qui, au lieu de conforter le pouvoir établi, s’évertue plutôt à fragiliser celui-ci !

En clair, il s’agit de la signature et de la contresignature, respectivement par le Vice-Premier ministre et ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité ainsi que du ministre d’Etat ayant la Décentralisation et les réformes institutionnelles dans ses attributions, du Décret n°08/20 du 30 mai 2018, portant levée de la surséance de l’exécution de dispositions de décrets n°13/020, 13/021, 13/022, 13/023, 13/024, 13/025, 13/026, 13/027, 13/028, 13/029 et 13/030 du 13 juin 2013, conférant le statut de ville et commune à certaines agglomérations de la République démocratique du Congo.

Ainsi qu’on peut le constater en allant en profondeur du contenu de ce texte officiel, celui-ci vient signer la disparition programmée des entités politico-administratives traditionnelles et coutumières, en dépit de la loi n°15/015 du 25 août 2015 fixant le statut des Chefs traditionnels et coutumiers, ainsi que les attributions qui sont les leurs en leur qualité de socle des valeurs traditionnelles et de l’Etat sur l’ensemble du territoire national.

Qu’il nous soit permis d’indiquer en passant qu’au moment où nous mettions cette information sous presse, une pétition initiée à cet effet par les autorités traditionnelles et coutumières de la République démocratique du Congo était déjà déposée à l’office du Président de la République, en vue de solliciter et d’obtenir l’annulation dudit décret.

En attendant la suite de ce dernier à la requête en question, la collecte de signatures requises se poursuit dans les 26 provinces de la République. Les chefs traditionnels et coutumiers de la République démocratique du Congo dénoncent et rejettent le funeste Décret parrainé par les trois autorités citées plus haut, pour la simple et bonne raison qu’il est destiné à consacrer d’une manière déguisée la balkanisation de notre pays en bloquant au passage le processus électoral en cours.

Nous serions incomplets dans l’appréhension de ce problème d’actualité en omettant de rappeler à l’intention de l’opinion nationale et internationale qu’après la survenance du phénomène dit « Kamuina Nsapu », le chef de l’Etat avait invité les institutions de la République à l’effort patriotique et civique consistant à collaborer très étroitement avec l’Alliance des Autorités traditionnelles et coutumières de la République pour toute matière touchant au pouvoir traditionnel et coutumier qui est millénaire dans notre pays.

Nous y reviendrons avec forces et détails dans une de nos prochaines éditions afin d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur le caractère extrêmement dangereux de ce document.

Par Bamporiki Chamira

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *