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Mont-Ngafula : L’arrêt des travaux de l’érosion de Dumez inquiète la population

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Mont-Ngafula : L’arrêt des travaux de l’érosion de Dumez inquiète la population

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C’est depuis un mois que les travaux entrepris pour contrecarrer l’avancement de l’érosion du camp Dumez situé au quartier Mama Mobutu dans la commune de Mont-Ngafula à Kinshasa sont stoppés pour des raisons jusque-là inconnues. Le mois de septembre s’approche et les pluies risquent de remettre à zéro les efforts consentis. Inquiète, la population de ce coin de la capitale en appelle encore à l’implication personnelle du chef de l’Etat pour sauver ce quartier dont près de 370 maisons d’habitation sans compter des écoles, boutiques et centres de santé ont déjà été englouties
Par Thony Kambila

Le chef de la localité Dumez, M. Edgard Ngoy affirme avoir entrepris avec ses collaborateurs plusieurs démarches auprès des autorités compétentes et aussi auprès de l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT) et de l’entreprise chinoise CREC 7 pour savoir de quoi il est question, mais cette démarche demeure sans succès.

Manque de financement

Des sources intermédiaires parlent de manque de financement pour aller avec ces travaux jusqu’au bout comme prévu. D’après ces sources, les entreprises à qui la tâche avait été confiée  n’auraient pas été financées conséquemment pour pouvoir continuer les travaux de remblayage et de construction d’un canal (collecteur) qui  orienterait des eaux de pluie vers la rivière Matshotsho. Ayant travaillé pour la première tranche, ces entreprises exigeraient la deuxième tranche pour continuer les travaux arrêtés il y a de cela un mois.

D’autres sources renseignent que l’arrêt des travaux serait justifié par d’autres travaux effectués à la pédiatrie de Kimbondo où l’érosion a déjà réussi à emporter la morgue de cette formation médicale qui prend en charge plusieurs enfants en situation difficile.

Bientôt c’est la pluie

M. Edgard Ngoy a émis le vœu de voir les autorités compétentes  se pencher vite sur cette question qui risque de remettre en cause tous les efforts et d’endeuiller encore la population qui en a déjà marre. Pour lui, la saison sèche tend à sa fin et il ne reste que quelques semaines pour le retour en force des pluies. Si rien n’est fait, les eaux de pluie risquent encore de détruire tout ce qui a été fait comme travail. « La population en a déjà beaucoup souffert », a-t-il dit en invitant le Chef de l’Etat ou ses collaborateurs à prendre cela à cœur.

Près de deux ans dans la souffrance   

Pour rappel, tout  a commencé le 07 janvier  2018  avec une grosse pluie, dont les eaux avaient facilement détruit le bassin de rétention. Depuis ce temps-là, tout est devenu très fragile et chaque fois qu’il pleut, cette érosion avance en emportant tout ce qu’elle trouve sur son passage. Pendant près de deux ans, la population de ce quartier est dans la souffrance.
Avec les moyens de bord, les habitants de Dumez étaient obligés d’utiliser des techniques antiérosives, mais ils n’ont pas réussi à stopper cette érosion, qui menace aussi la route de Matadi, dans sa partie se situant  entre l’arrêt Libulu et le 2ème triangle, dans la commune de Mont-Ngafula.

Lueur d’espoir

La population de ce coin de la capitale a retrouvé le sourire après le mécontentement qu’elle a eu à exprimer lors de dernières pluies diluviennes qui menaçaient d’effacer ce quartier de la carte de Kinshasa à cause de l’érosion qui avançait à grande vitesse. Cette expression n’a pas laissée indifférent le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi qui avait réagi en dépêchant sur ce site le vendredi 10 mai 2019 dans les après-midi une délégation composée de M. Thomas Luhaka, Gentiny Ngobila et Médard Ilunga, respectivement ministre des Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction (ITPR), gouverneur de la ville province de Kinshasa, Directeur général de l’Agence congolaise des grands travaux(ACGT). Ils étaient accompagnés par le bourgmestre de la commune de Mont-Ngafula et quelques sujets chinois pour constater les dégâts. Les travaux avaient vite commencé et cela avait donné à cette population une lueur d’espoir.

110 mètres déjà  

Selon Edgard Ngoy, après le remblayage de 190 mètres, il fallait qu’on fasse une canalisation d’environs 800 mètres jusqu’à la rivière Matshotsho. La partie déjà remblayée est de 110 mètres seulement et beaucoup reste à faire.

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