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Désolations et pleurs après des pluies diluviennes dans la capitale : Des marches de colère contre des inondations et érosions à Kinshasa

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Désolations et pleurs après des pluies diluviennes dans la capitale : Des marches de colère contre des inondations et érosions à Kinshasa

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Le manque d’un «plan d’urbanisation» de la Ville à la base des dégâts
Par LKT

Après la pluie, il ne fait plus bon à vivre à Kinshasa. Ce sont des cris de désolation et des pleurs qu’on entend  dans la capitale congolaise. Inondations et érosions envahissent les quartiers à Kinshasa,  causant de gros dégâts tant matériels qu’humains.
La partie Ouest de la capitale est celle qui subit plus de dégâts pour le moment. Maisons, écoles et autres immeubles  sont emportés. Il y a aussi morts d’hommes. Il ya aussi des quartiers comme Kindele, Kimwenza, Mama-Mobutu et Mbenseke, où les érosions ne cessent de progresser. Ce qui exige de gros moyens matériels et financiers pour arriver à bout de ces dégradations.

Des habitants de Mbenseke protestent

A Mbenseke, cet autre quartier de la commune de Mont-Ngafula, il y a eu, hier mardi 15 octobre, des marches des habitants de cette partie périphérique de la capitale pour réclamer du Gouvernement et des autorités de Kinshasa des solutions, afin de mettre fin à ces nombreuses érosions. Les manifestants ont déploré que de ce côté de Mbenseke, au niveau du cimetière de «Mbenseke-Futi», des corps humains, qui étaient enterrés, ont été  sortis des tombeaux pour joncher la Route de Matadi, suite à une grande destruction de la terre ces jours-ci dans cette partie de Kinshasa.

Le Vice-gouverneur de Kinshasa, Néron Mbungu Mbungu, qui a effectué dernièrement une visite d’inspection notamment à Mbenseke, a interdit les enterrements dans ce cimetière, qui est d’ailleurs inopérationnel depuis quelques années. Il a même demandé aux familles qui auront des cas de cadavres sortis des tombeaux de contacter les services du Gouvernorat pour des démarches de nouvelles inhumations  dans des cimetières encore opérationnels.

Des habitants qui ont manifesté, hier à Mbenseke, ont même réclamé des  poursuites en justice contre l’ancien Gouverneur de la ville province de Kinshasa, André Kimbuta Yango, qui a  dirigé la capitale pendant douze ans sans «un plan d’urbanisation». Surtout pour une grande agglomération cosmopolite comme Kinshasa,  de plus de 8 millions d’habitants, on n’a pas pensé à son assainissement afin de canaliser les eaux, même s’il était impossible de construire de nouveaux quartiers modernes avec des logements sociaux.

Bien que Kimbuta n’ait pas disposé des rétrocessions de la part du Gouvernement, comme il avait l’habitude de dénoncer souvent, cet ancien chef de l’Exécutif provincial de Kinshasa avait un véritable outil de financement de la Ville, la DGRK (Direction Générale des Recettes de Kinshasa), qu’il avait gérée, selon certaines indiscrétions, comme «une boutique familiale». Ainsi, il est parti de la tête de la ville sans laisser, même pas «un seul projet» fiable dont les  Kinois se rappelleront.

André Kimbuta et d’autres  personnalités pointés du doigt!

Kimbuta, qui siège au Sénat, lui qui avait été  doublement élu à la Chambre basse et à la Chambre haute, n’est pas le seul à être  pointé du doigt. Il y a aussi des anciens chefs de Gouvernements des douze années dernières dans le pays. Adolphe Muzito et Augustin Matata Ponyo sont les Premiers ministres qui sont les plus cités pour qu’ils se justifient de leurs actions pendant respectivement trois ans et quatre et demi à la tête de l’Exécutif national.

Ils n’ont même pas pensé à l’urbanisation de la ville province de Kinshasa, considérée comme le «miroir» du pays. La capitale  est pour le moment envahie par des constructions anarchiques. Le pire ce que l’un de ces Premiers ministres, qui a basculé dans l’Opposition, s’était juste illustré dans l’achat de nombreuses parcelles dans la capitale, confère le rapport de Gérard Mulumba dit «Gecoco». Matata Ponyo a construit une université pour le pays ainsi qu’une grande école primaires et secondaire, dans la ville de Kindu, chef-lieu de la province du Maniema, où chaque année, il octroie  des bourses d’études aux élèves et étudiants congolais.

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