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Après s’être rendus aux autorités congolaises à l’Est de la RDC 300 miliciens démobilisés désertent le centre de Bweremana

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Après s’être rendus aux autorités congolaises à l’Est de la RDC 300 miliciens démobilisés désertent le centre de Bweremana

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Raison évoquée par ces déserteurs : mauvaises conditions d’accueil, manque de nourriture,
insalubrité des lieux et une dégoûtante prise en charge

Plus de 300 miliciens qui se sont rendus aux autorités congolaises, dans la province du Nord-Kivu, précisément à Bweremana, à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de la ville de Goma, après la défaite des rebelles du M23, se sont enfuis suite à une mauvaise prise en charge, rapporte l’Afp. Ces miliciens candidats à la réinsertion déplorent le manque de nourriture, l’insalubrité des lieux, bref, les mauvaises conditions d’accueil.

Plus grave, plusieurs d’entre eux ont préféré réintégrer leurs groupes en suivant leurs chefs. Ce qui veut dire que la paix est toujours menacée, contrairement à ce qu’affirment certains membres du gouvernement à Kinshasa.

Il faut rappeler que dans cette province du Nord-Kivu déchirée par des guerres interminables depuis 20 ans, l’armée congolaise, appuyée par la Monusco, avait ouvert un centre de regroupement pour les rebelles qui voulaient se rendre. C’était en novembre dernier à Bweremana, dans la province du Nord-Kivu. De nombreuses redditions avaient suivi, grâce à la volonté affichée par Kinshasa et la Monusco de désarmer toutes les milices.

A noter qu’après vérification, quelque 1 800 miliciens, sur les 3 000 enregistrés, avaient été jugés admissibles au DDR. Pour bien réussir ce projet, un financement de 100 millions de dollars était nécessaire. Les miliciens qui se sont rendus devraient subir un examen de leur passé pour déterminer s’ils peuvent éventuellement intégrer l’armée ou être réinsérés dans la vie civile. En fonction du résultat, ils étaient censés recevoir une formation militaire ou professionnelle.

Malheureusement, tout cela n’a pas été réalisé, en dépit des appels répétés lancés à la communauté internationale pour qu’elle finance ce projet dont le coût est estimé à 100 millions de dollars.

Et comme les conditions ne sont pas réunies, bien de miliciens ont fini par déserter et rentrer au maquis.Mais les observateurs notent par ailleurs qu’avec ce qui vient d’arriver à Morgan, un autre chef milicien qui s’est rendu avec ses combattants, mais assassiné par la suite pour des raisons qu’on ignore encore, plusieurs autres démobilisé et ceux qui sont encore indécis risquent d’éviter de répondre positivement à l’appel lancé par Kinshasa en vue de déposer leurs armes pour le besoin de la paix.

Par Lefils Matady

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