Sept morts dans des affrontements dont six rebelles ougandais tués

Les combats ont éclaté entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles ougandais des ADF dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu. Le bilan fait état de sept morts, parmi lesquels six rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) et un soldat congolais.

À la tête de l’opération Sukola I, chargée de combattre les groupes armés, le lieutenant Mak Hazukay a confirmé à l’Agence France Presse(AFP) le bilan de sept morts, auquel s’ajoutent deux militaires gravement blessés.

L’accrochage entre l’armée et les rebelles de l’ADF a eu lieu plus précisément à Kokola, au nord de la province du Nord-Kivu, théâtre régulier de violents combats. C’est dans cette zone frontalière de l’Ouganda que les rebelles musulmans de l’ADF se sont installés en 1995, s’opposant au chef de l’État ougandais, Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986.

L’ADF, responsable de tueries

Selon le gouvernement congolais et un rapport de la Mission de l’ONU en RD Congo (Monusco), l’ADF serait responsable d’une série de massacres ayant causé la mort de plus de 600 civils dans la région de Beni depuis octobre 2014.

Des allégations nuancées par le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) de l’Université de New-York (NYU). Dans un récent rapport, GEC dit que les rebelles de l’ADF partageraient la responsabilité de ces crimes avec d’autres éléments armés, dont des soldats de l’armée régulière congolaise.

La province du Nord-Kivu est minée depuis plus d’une vingtaine d’années par des combats armés entre différentes factions pour le contrôle des ressources minières, ou encore, pour des différends fonciers. Des conflits souvent animés par des rivalités entre puissances extérieures, en territoire congolais.

Par Godé Kalonji