Type de recherche

Crise politique en RDC : le RENADHOC en appelle à l’application de l’Accord du 31 décembre 2016

justice La Tempête des Tropiques SOCIETE

Crise politique en RDC : le RENADHOC en appelle à l’application de l’Accord du 31 décembre 2016

Partager

Le Réseau National des ONG des Droits de l’Homme de la République Démocratique du Congo(RENADHOC) a fait, dans un document partagé avec les journalistes, un état des lieux de la situation des droits de l’homme en RDC,  57 ans après l’indépendance du Congo-Kinshasa.

Faisant allusion à la crise politique secouant le pays, suite à la non tenue des élections dans le délai constitutionnel, le RENADHOC estime que la solution à la crise multiforme que traverse la RDC actuellement passe inévitablement par le respect et la mise en œuvre intégrale de l’Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016.

La Principale plate-forme nationale regroupant 750 ONG des Droits de l’homme de la République Démocratique du Congo, œuvrant sur l’ensemble du territoire national exige la mise en place rapide et dans le respect de l’Accord du 31 décembre 2016 du Conseil National de Suivi de l’Accord et du processus électoral (CNSA) en vue d’accélérer le processus électoral en panne. Ce qui permettra l’organisation des élections présidentielles, législatives et provinciales, au plus tard avant la fin de décembre 2017.

Le RENADHOC ne constate que 57 ans après l’accession de la République Démocratique du Congo à la souveraineté nationale et internationale, la situation des droits de l’homme demeure toujours extrêmement préoccupante. Concernant les violations massives, graves et systématiques des droits de l’homme commises dans les provinces du Kasaï, aussi bien par la milice Kamuina Nsapu que par les forces de l’ordre et de sécurité, le RENADHOC exige qu’une enquête sérieuse et objective, à laquelle on associerait les organisations des droits de l’homme, soit diligentée afin d’une part, d’établir le bilan effectif des exactions et atrocités commises, et d’autre part, de dégager clairement les responsabilités pour que les auteurs de ces actes innommables soient traduits en justice et sévèrement sanctionnés, conformément aux lois en vigueur en RDC.

Il prie le gouvernement à prendre toutes les dispositions et mesures nécessaires et urgentes pour stopper la dépréciation du franc congolais et stabiliser la situation macro-économique du pays. Kinshasa est appelé par le RENADHOC à prendre également toutes les mesures susceptibles d’améliorer la situation de desserte en électricité ainsi qu’ en eau potable,  mais aussi faire de sorte que les plus démunis accèdent aux soins médicaux.

Une forte propension de la pensée unique

Sur le plan des droits civils et politiques, le RENADHOC regrette la restriction des libertés publiques par les détenteurs de la puissance publique et ce, en violation systématique des droits garantis aussi bien par les instruments juridiques nationaux, notamment la Constitution, que par les instruments juridiques internationaux des droits de l’homme. Ainsi, dans le but d’empêcher le peuple de s’exprimer librement, les autorités ont interdit toutes les manifestations publiques. Ceux qui osent exercer leur liberté de manifester pacifiquement sont violemment réprimés et plusieurs d’entre eux sont arrêtés arbitrairement.

A ce jour, note le RENADHOC, plusieurs acteurs et militants des partis politiques de l’opposition et des membres des mouvements citoyens croupissent dans des prisons. Sans oublier  des journalistes, des acteurs de la société civile, des défenseurs des droits de l’homme qui dénoncent des dérives dictatoriales  qui sont inquiétés dans leur travail et subissent des exactions de toutes sortes. Il craint  également une forte propension de la pensée unique, qui fait craindre le retour à un régime autocratique de triste mémoire.

Notons que le RENADHOC regroupe 750 ONG des Droits de l’homme de la République Démocratique du Congo, œuvrant sur l’ensemble du territoire national depuis août 2000 par le truchement de 11 Réseaux provinciaux des ONG des droits de l’homme (REPRODHOC), avec pour mandat , de lutter contre l’impunité ; de faire le monitoring national de la situation globale des Droits de l’Homme en RD Congo , de faire le plaidoyer national, régional et international sur la situation des droits de l’homme en RDC , et de promouvoir l’Etat de droit et de la bonne gouvernance en RDC.

Par Godé Kalonji

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *