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A deux mois de la fin de bonus lui accordé par l’Accord du 31 décembre 2016 : Kabila sous pression, F. Tshisekedi bientôt au Kasaï

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A deux mois de la fin de bonus lui accordé par l’Accord du 31 décembre 2016 : Kabila sous pression, F. Tshisekedi bientôt au Kasaï

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En même-temps, les organisations politiques et sociales du Sud-Kivu appellent à une ville morte aujourd’hui mercredi à Bukavu. Après Lubumbashi, le Rassemblement au chevet des déplacés du Kasaï basés au Kwilu

Malgré la répression brutale des manifestations publiques par la Police, les Congolais sont déterminés à exiger le départ de Joseph Kabila. Le mandat de ce dernier a pris fin depuis le 19 décembre 2016, mais l’homme a été sauvé par l’Accord du 31 décembre 2016, obtenu grâce aux bons offices des évêques catholiques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO). Cet Accord stipule que les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales seront organisées en une séquence, au plus tard en décembre 2017.

A deux mois de la fin de ce bonus lui accordé par cet Accord, Joseph Kabila est sous la pression de la rue qui exige coûte que coûte son départ avant la fin de cette année. Après Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, secoué lundi dernier par une ville morte déclenchée par le Collectif d’Actions de la Société Civile (CASC), la coalition des forces politiques et sociales du Sud-Kivu appelle la population de cette province à observer une journée sans travail aujourd’hui mercredi 1er novembre sur toute l’étendue de la région afin d’exiger la tenue des élections conformément à l’Accord de la Saint Sylvestre.

Les organisateurs de cette journée ville morte appellent les tenanciers de boutiques, responsables d’universités,  magasins, transporteurs, chargeurs… à observer scrupuleusement cette journée sans travail en restant à la maison. Une manière, selon eux, de dire non au pouvoir en place qui veut retarder le processus électoral en vue d’accorder un mandat tacite à Joseph Kabila.

L’UNC, l’UDPS, le MLC, le CASC, le MSR, l’ANADER, le Réveil des indignés, le Rassemblement Sud-Kivu, le Mouvement Telema, la Lucha, NSDCI … sont parmi les organisations de la coalition des forces politiques et sociales du Sud–Kivu déclencheurs de la ville-morte qui sera observée ce mercredi dans cette partie du Pays. Cet appel sera un premier test pour le nouveau gouverneur de la province du Sud-Kivu, Jean–Claude Nyamugabo, membre du PPRD.

Félix Tshisekedi au Kasaï bientôt

Dans le cadre de la pression contre le régime en place, après Lubumbashi, dans le Haut–Katanga, le président du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales acquises au changement, plateforme politique créée par le défunt « Sphinx de Limete » à Genval, en Belgique, sera dans les prochains jours au Kasaï. Il s’agira pour lui de mobiliser et conscientiser la population de Mbuji–Mayi et Kananga, victimes des violences.

Cette tournée est un grand événement pour ce leader de l’opposition qui a été malmené par la police lors de son séjour à Lubumbashi, jusqu’à le séquestrer dans son hôtel. Une source proche de Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi signale qu’après Kananga, le président du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales acquises au changement prendra la nationale N°1 jusqu’à Kikwit, dans la province du Kwilu, en vue de rendre visite aux ressortissants du Kasaï ayant fui les violences dans leurs milieux, pour se réfugier dans cette partie de l’ex-province du Bandundu.

Selon l’ONU, Kasaï a connu un grand flux de retournés entre août 2016 et septembre 2017, soit plus de 631 000 personnes qui ont regagné leurs villages d’origine. Ce qui ramène à quelques 762 000 le nombre des personnes actuellement en déplacement dans la région. La visite de Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi au Kwilu sera un geste humaniste de la part du fils du leader charismatique au moment où le gouvernement Tshibala est indifférent sur le sort de ces déplacés internes.

La seule question que tout le monde se pose est de savoir si Kinshasa qui est à la base de la misère qu’endurent ces Congolais pourra barrer la route à Félix Antoine Tshisekedi  qu’il peut considérer comme un témoin gênant comme il l’a fait à Lubumbashi il y a une semaine. Dans ses différentes interventions, le président du Rassop s’en tient toujours au respect de la lettre et l’esprit de l’Accord du centre Interdiocésain.

Huit points clés de l’Accord du 31 décembre 2016

Selon la lettre et l’esprit de l’Accord du 31 décembre 2016, les signataires se sont entendus pour qu’il n y ait pas la modification ou changement de la Constitution pendant la période de transition, le président de la République en fonction ne peut briguer un troisième mandat, un référendum ne peut pas être organisé pendant cette période, les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales seront organisées , en une séquence, au plus tard décembre 2017, le premier ministre est présenté par le Rassemblement et nommé par le chef de l’Etat, la CENI devait être redynamisée dans le bref délai, les mesures de décrispation du climat politique devaient être prises sans oublier la mise en place d’un Conseil National de Suivi de l’Accord et du processus électoral(CNSA).

La Communauté internationale qui, trois mois après la signature de l’Accord du 31 décembre 2016,  agissant sous le chapitre VII  de la Charte des Nations Unies, le Conseil de sécurité a pris le 10 mars 2017, la Résolution 2348 pour appuyer et soutenir le compromis du centre interdiocésain en étroite collaboration avec les principaux partenaires régionaux et internationaux pour aboutir à l’organisation des élections crédibles et apaisées.

Inquiétude de la Communauté internationale

Le Conseil de sécurité de l’ONU qui a entendu le 11 octobre, un exposé sur la situation en RDC, fait par le Représentant spécial du Secrétaire général en RDC, a réitéré lundi dernier,  dans une déclaration à la presse, sa préoccupation concernant la situation politique, sécuritaire et humanitaire. Les membres du Conseil se sont dit inquiets d’un risque accru d’insécurité et d’instabilité. Ils ont appelé tous les partis politiques et leurs partisans à rester calmes et à s’abstenir de toute forme de violence.

Les membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur soutien aux efforts déployés par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies en RDC, l’Union africaine et les organisations régionales pour aider à assurer la pleine mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2016. Ils se sont félicités des mesures prises par la CENI, en vue de finaliser l’inscription des électeurs, avec le soutien actif de la MONUSCO.

Ils ont salué l’offre de l’Union africaine, de l’Organisation internationale de la Francophonie, de la Communauté de développement de l’Afrique australe et de l’Union européenne, ainsi que des Nations Unies de constituer une équipe coordonnée d’experts pour soutenir les préparatifs des élections.

Par GKM

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