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Dans un rapport publié la semaine dernière : L’ONU fustige l’usage excessif de la force lors des manifestations pacifiques en RDC

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Dans un rapport publié la semaine dernière : L’ONU fustige l’usage excessif de la force lors des manifestations pacifiques en RDC

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Un rapport des Nations unies sur la répression menée pendant un an par les forces de sécurité congolaises face aux manifestations contre le régime du président Joseph Kabila a été rendu public par les Nations Unies dans un rapport publié la semaine dernière.

Ce rapport a été élaboré conjointement par le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et la Monusco et fait état de 47 personnes tuées  dont quatre femmes et trois enfants par la police et l’armée congolaises, lors de manifestations pacifiques organisées par le comité laïc de coordination.

Dans ce document, les Nations unies condamnent l’usage excessif de la force létale dans la répression de ces manifestations. « L’utilisation d’armes à feu dans le cadre de la gestion de foule ou d’encadrement des manifestations est complètement inappropriée, et par conséquent illégale et disproportionnée. La tendance est très inquiétante.

L’utilisation de la force par les services de sécurité et de défense sans qu’il y ait des responsabilités, sans que des enquêtes appropriées aient pu être menées, ni des poursuites initiées et des sanctions prises contre les présumés auteurs. Le passif est très lourd », a  affirmé Aziz Thioye, chef  du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme. Le cadre de l’ONU a  appelé les autorités congolaises à se ressaisir en vue des élections qui doivent se tenir à la fin de l’année.

« Ce rapport est une piqûre de rappel qui consiste à dire aux autorités qui ont la responsabilité de protéger les citoyens et leurs biens : le pays est en train d’aller vers des élections qui sont d’une importance capitale pour la nation, il faut créer les conditions d’un climat apaisé qui puisse permettre l’expression des diversités des candidatures et d’opinions », a-t-il déclaré.

L’anéantissement des voix discordantes à tout prix dénoncé

Le nombre de victimes pourrait en réalité être largement supérieur, de l’aveu des auteurs du texte. En cause : « Les restrictions imposées par les autorités [qui] ont limité la capacité du BCNUDH à confirmer de nombreuses allégations crédibles portées à sa connaissance. » Des entraves qui ont pris la forme d’actes de violence et d’intimidation envers les observateurs des Nations unies, ainsi que de refus d’accorder l’accès aux morgues et aux hôpitaux.

Lors de la présentation du rapport à Genève, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein a dénoncé « l’anéantissement des voix discordantes à tout prix « même au prix de vies humaines  en RDC avec le déploiement systématique des forces armées aux côtés de la Police nationale congolaise pour gérer les manifestations ».

Par GKM

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