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Avec le concours de l’Ambassade de France en RDC : L’Institut Français de Kinshasa innove avec le «Débat d’idées »

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Avec le concours de l’Ambassade de France en RDC : L’Institut Français de Kinshasa innove avec le «Débat d’idées »

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En dehors des activités culturelles  comme la musique, théâtre, danse, poésie et autres festival, l’Institut français de Kinshasa(IFK) innove avec le café-Débat d’idées. Il s’agit d’une rencontre de jeunes fonctionnaires, de défenseurs des droits de l’Homme, d’activistes de mouvements citoyens, d’avocats, d’universitaires, d’étudiants ainsi que des diplomates et fonctionnaires des missions diplomatiques accrédités en RDC débattant sur une question donnée.

Pour la deuxième fois, l’Institut alternatives et initiatives citoyennes pour la gouvernance démocratique (I-AICGD) a organisé le samedi dernier, en partenariat avec l’Ambassade de France et l’Institut français de Kinshasa(IFK), un café- débat sur le thème : « Contre-pouvoirs ou partenaires ? Les corps sociaux en démocratie ».
Le troisième débat  aura lieu le 25 août 2018  à l’IFK sur le thème : « La démocratie. Boite à outils : les multiples formes de la démocratie ».

Un panel d’experts expérimentés

La  rencontre de ce samedi a connue les intervenants invités du jour,  comme Mehdi Belaid, maître de conférences en science politique et chercheur associé à l’Institut des Mondes Africains (IMAF-Paris), Rachidi Kayombo, Secrétaire Général de la Centrale Congolaise des Travailleurs, Syndicat indépendant (CCT), Abbé Donatien Nshole, Secrétaire Général de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), et Dirk Shaka, activiste du Mouvement Citoyen « LUCHA », qui se sont succédés pour évoquer la place des corps sociaux (associations citoyennes ou professionnelles, chefferies coutumières, ONG, journalistes, syndicats, organisations de la société civile, partis politiques ou encore entrepreneurs) au sein de la société en général, et en particulier le rôle des syndicats, de l’église catholique ainsi que des mouvements citoyens en tant que forme contemporaine de participation citoyenne en RDC.

Dans leurs interventions respectives, ils ont unanimement reconnu le rôle fondamental qu’ont toujours joué les corps sociaux dans la vie sociale, lequel peut, tour à tour et de manière conjoncturelle, être de partenariat avec ou celui des contre-pouvoirs pour les régimes politiques en place.

En RDC, les corps sociaux ont historiquement servi des relais sur lesquels se sont appuyées les autorités pour administrer et contrôler les territoires et joué un rôle indéniable dans le processus d’édification de l’Etat et d’enracinement des idéaux de la modernité démocratique.

Leurs fonctions sociales sont nombreuses, fondamentales et profondément enracinées dans la société : santé, éducation, représentation, médiation dans les conflits, démocratisation de telle sorte qu’il s’observe, au fur et à mesure, une sorte de routinisation des interactions entre corps sociaux et autorités.

Cependant, il est souvent reproché aux corps sociaux de faire pression sur les pouvoirs publics lorsqu’ils s’opposent parfois frontalement aux autorités pour défendre des intérêts particuliers ou servir de porte-voix des doléances des citoyens et permettre ainsi à nombre d’entre eux de participer à la vie politique, a noté Me Sylvain Lumu Mbaya, directeur exécutif de l’Institut.

Ces interventions se sont prolongées par des échanges fournis avec un public enthousiaste et nombreux (d’environ 300 personnes) constitué de jeunes fonctionnaires, de défenseurs des droits de l’Homme, d’activistes de mouvements citoyens, d’avocats, d’universitaires, d’étudiants ainsi que des diplomates et fonctionnaires des missions diplomatiques accrédités en RDC.

Corps sociaux, partenaires qui travaillent pour le bien du peuple

Ces échanges ont permis d’aborder des sujets aussi variés que la question de la justification biblique du rôle et de l’implication de l’Eglise catholique dans le débat politique en RDC, le rôle insignifiant des syndicats en tant que corps social censé porter les aspirations des travailleurs, l’inefficacité de la société civile expliquée notamment par l’éparpillement des organisations et des mouvements citoyens et la volonté d’accompagner le régime pour des fins personnelles.

Toutefois, tous les participants se sont convenus sur le constat que les corps sociaux sont des partenaires pour tous ceux qui travaillent pour le bien du peuple.

Par GKM

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