Il s’agit en quelques jours de la seconde personnalité du gouvernement May à partir, après le ministre en charge du Brexit, David Davis

Au lendemain du départ du ministre en charge du Brexit, David Davis, la démission de Boris Johnson sonne comme un nouveau désaveu pour la Première ministre Theresa May, qui tente de négocier une sortie «adoucie» de l’Union européenne.

Le locataire du « Foreign Office »  n’avait pas caché son opposition à l’accord présenté vendredi par Theresa May sur la stratégie britannique en matière de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne. «Difficile pour lui de ne pas démissionner maintenant que David Davis l’a fait, étant donné que tout le monde sait qu’ils détestent tout les deux le plan de Brexit de May», expliquait un peu plus tôt un proche de Boris Johnson.

Fervent partisan d’une «ligne dure» en matière de Brexit, Johnson avait eu des mots très durs pour qualifier  la proposition de Theresa May. Le fantasque ex maire de Londres  s’était tout de même rangé derrière elle par la suite, avant de finalement présenter sa démission dans le sillage de David Davis.

Les démissions de ces deux poids lourds du gouvernement May, à moins de neuf mois du Brexit, prévu fin mars 2019, plonge davantage l’exécutif britannique dans la tourmente,  alors qu’il est déjà embourbé  dans les divisions de sa majorité sur l’avenir du Royaume-Uni hors de l’Union Européenne. Elles interviennent quelques jours après une réunion de May avec ses ministres, le 6 juillet, qui avait abouti à l’annonce d’un accord sur la volonté de maintenir une relation commerciale étroite avec les 27.

Ce plan prévoit de mettre en place une zone de libre échange et un nouveau modèle douanier avec l’UE, afin de garder  un commerce «sans friction» avec le vieux continent. David Davis a été remplacé lundi par l’eurosceptique Dominic Raab, 44 ans, jusqu’alors secrétaire d’Etat chargé du Logement, après avoir été  secrétaire d’Etat à la Justice dans le gouvernement May.

Par YHR