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Evaluant hier le processus électoral à Bruxelles : Six Leaders majeurs disent non à une parodie d’élections

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Evaluant hier le processus électoral à Bruxelles : Six Leaders majeurs disent non à une parodie d’élections

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Ils exigent du Gouvernement et de la CENI 9 préalables pour éviter le chaos en RDC

Félix Tshisekedi, Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi, Vital Kamerhe, Adolphe Muzito et Antipas Mbusa Nyamwisi se sont retrouvés hier mercredi 12 septembre 2018 à Bruxelles, la capitale belge, pour évaluer le processus électoral et prendre d’importantes décisions quant à son avenir. Une rencontre qui rappelle celle de Genval ayant accouché du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (Rassop), dans lequel on a retrouvé quasi toutes les figures de l’Opposition, pilotées par Etienne Tshisekedi Wa Mulumba. Malheureusement, la majorité d’entre eux ont trahi le combat de l’instauration d’un Etat de droit, préférant le bifteck privé plutôt que le bien-être du peuple congolais tout entier.

C’est vers le coup de 15h00 de Kinshasa que tous les regards étaient tournés vers Bruxelles, lorsque cette réunion a commencé, malgré l’absence remarquée de certains autres ténors dont Martin Fayulu Madidi, Freddy Matungulu, tous candidats à la prochaine présidentielle du 23 décembre.

Cette rencontre, assortie d’un communiqué conjoint, a produit 9 points que le gouvernement et la Commission électorale indépendante doivent respecter pour qu’il y ait de bonnes élections en République démocratique du Congo. D’abord, ces leaders de l’Opposition ont réaffirmé la nécessité de voir les élections libres, crédibles, inclusives, apaisées et transparentes se tenir le 23 décembre prochain, conformément au calendrier électoral du 5 novembre de la Ceni et à l’accord de la Saint Sylvestre.

« Cependant, face aux manœuvres du régime visant à organiser une fraude massive en vue de conserver le pouvoir, les leaders de l’Opposition ont réaffirmé leur refus de cautionner toute parodie d’élections », peut-on lire dans ce document. Et « prenant à témoin le peuple congolais qui a le droit de choisir librement ses dirigeants à la faveur des élections démocratiques dont les résultats seront opposables à tout le monde, les leaders de l’Opposition exigent de la CENI et du gouvernement le respect des points ci-après », posés comme autant de préalables.

1.    Le rejet de la machine à voter imposée par la CENI en violation de la loi électorale

2.    Le nettoyage du fichier électoral afin d’identifier et extraire les plus ou moins 10 millions d’électeurs enrôlés sans empreintes digitales

3.    La mise en œuvre immédiate des mesures de décrispation politique conformément aux dispositions de l’accord de la Saint Sylvestre (libération des prisonniers politiques, retour des personnalités politiques exilées, notamment les cas emblématiques traités dans le rapport sur la décrispation politique conduit par les évêques de la Cenco, réouverture des médias et accès aux médias publics, liberté des manifestations, fin des tracasseries policières et administratives contre les opposants…)

4.    La participation effective des candidats exclus ou invalidés pour des raisons politiques afin d’assurer la tenue des élections inclusives.

5.    L’accréditation et le déploiement des observateurs des instances internationales UN, UE, SADC, OIF et autres.

6.    L’assistance de la communauté internationale, à savoir des Nations-Unies, l’Union Européenne, l’Union Africaine, la SADC et la CIRGL, sur le plan politique, financier et matériel pour organiser des élections inclusives dans la paix.

7.    Le déploiement d’une force régionale de la SADC pour sécuriser le processus électoral, les candidats et la population.

8.    La participation effective de la MONUSCO au processus électoral pour le transport du matériel et la logistique.

9.    La restructuration et l’audit de la CENI conformément au prescrit de l’accord de la Saint Sylvestre.
D’un ton menaçant, ces six leaders de l’Opposition préviennent que, « faute de respecter ces préalables, la CENI et le gouvernement seront tenus pour responsables du chaos et des conséquences auxquelles conduira l’organisation d’une parodie d’élections ».

Présidentielle : vivement un candidat commun de l’Opposition

Ces leaders de l’Opposition ont convenu de s’accorder en vue de la désignation « irréversible », dans les meilleurs délais, sur une vision partagée et un programme harmonisé du candidat commun de l’Opposition à une élection présidentielle crédible. Ce, dans le souci de maximiser les chances de la gagner et répondre aux attentes de la population de vivre une véritable alternance.

Et pour arracher au « régime dictatorial » la mise en œuvre de toutes les exigences reprises ci-haut, les leaders de l’Opposition ont décidé de mettre en commun leurs efforts ainsi que ceux de la société civile pour obtenir la tenue des élections crédibles, inclusives et transparentes que le peuple attend depuis décembre 2016.

L’opinion nationale souhaite que cette unité de l’Opposition soit préservée jusqu’à la victoire finale, sans fracture, ni trahison. Ces leaders devront, quant à eux, conscientiser leurs bases respectives sur la nécessité de demeurer unis en vue de faire face à la machine diabolique et démoniaque en face. Car le Congo appartient à tous les Congolais, et non à une infime minorité de jouisseurs sans foi ni loi.

Par Stone

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