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Éradication du paludisme : L’OMS recommande l’utilisation de nouveaux outils

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Éradication du paludisme : L’OMS recommande l’utilisation de nouveaux outils

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En prévision du prochain forum qui se tiendra le 9 septembre 2019 à Genève, en Suisse, le Groupe consultatif stratégique de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié, vendredi dernier, son rapport sur le thème « relever le défi de l’éradication du paludisme ». « Afin de libérer le monde du paludisme, nous devons redoubler d’efforts pour trouver des stratégies et des outils susceptibles de changer la donne et d’être adaptés au contexte local.

Si rien ne change, nous progresserons plus lentement et nous allons même régresser », a affirmé le Président du groupe consultatif, le Dr Marcel Tanner. Selon l’ONU info, le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que « l’éradication du paludisme à l’échelle mondiale serait l’un des plus grands succès dans le domaine de la santé publique. Avec de nouveaux outils et de nouvelles approches, nous pouvons faire de cet idéal une réalité ».  Aussi, pour que la riposte au paludisme soit plus ciblée, l’OMS a signifié qu’il est urgent d’avancer sur la voie de la couverture sanitaire universelle, d’élargir l’accès aux services et d’améliorer la surveillance.

90% des décès dus au paludisme en Afrique subsaharienne

En outre, 61% des personnes qui décèdent du paludisme sont des enfants de moins de 5 ans. Plus de 90% des 400.000 décès dus au paludisme chaque année surviennent en Afrique subsaharienne. L’éradication de cette maladie permettrait à la fois de sauver des vies et de dynamiser l’économie. Ce sont les populations les plus vulnérables dans le monde qui en bénéficieraient le plus en termes de santé, signale la source.

Dans ses analyses, le groupe a fait savoir que la mise en œuvre à plus grande échelle des interventions actuelles contre le paludisme permettrait d’éviter deux milliards de cas et quatre millions de décès supplémentaires d’ici à 2030, à condition que 90% de la population des 29 pays qui supportent 95% de la charge mondiale de morbidité bénéficient de ces interventions.

On estime que cette mise en œuvre à plus grande échelle coûterait 34 milliards de dollars pour un gain d’environ 283 milliards de dollars en termes de produit intérieur brut (PIB) total.
Concernant  la couverture sanitaire, l’accès aux services de santé reste très difficile dans plusieurs pays. En Afrique, la moitié des personnes à risque dorment sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide et à peine 3% des personnes à risque bénéficient de la pulvérisation d’insecticide à l’intérieur des habitations.

Raison pour laquelle, il faut avancer sur la voie de la couverture sanitaire universelle et renforcer les services de santé et les systèmes de prise en charge pour que chacun puisse bénéficier de la prévention, du diagnostic et du traitement du paludisme quand il en a besoin et là où il en a besoin sans être confronté à des difficultés financières. Par ailleurs, la même source a fait savoir que la plupart des outils utilisés à ces jours pour lutter contre le paludisme (moustiquaires imprégnées d’insecticide, insecticide à effet rémanent pour pulvérisation à l’intérieur des habitations, tests de diagnostic rapide et médicaments à base d’artémisinine) ont été mis au point au cours du siècle dernier, voire avant.

Le premier vaccin antipaludique actuellement disponible au Ghana et au Malawi

De nouveaux outils de diagnostic, médicaments et insecticides ainsi que de nouvelles méthodes de lutte anti vectorielle prometteur sont actuellement mis au point, à côté de traitement par immunisation passive, par exemple à l’aide d’anticorps monoclonaux. Le premier vaccin antipaludique, le RTS,S/ASO1 est actuellement disponible au Ghana et au Malawi, et serait prévu d’être introduit aussi au Kenya.
Notons qu’aujourd’hui, moins de 1% du financement de la recherche-développement dans le domaine de la santé est consacré à la mise au point d’outils contre le paludisme, a précisé la source d’information.

Par TSM

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